Extrait du lundi : Quelque chose de bleu

Pour bien commencer la semaine, que diriez-vous d’un extrait ?
Cette fois-ci, c’est à Biarritz qu je vous emmène, en compagnie de Lena Cornen, future mariée en proie au doute !
Voici donc un extrait de Quelque chose de bleu !
Bon lundi à tous !

 

Quelque chose de bleu

 

« Lorsque j’activai l’interphone, un visage inconnu apparut dans le petit écran. Un grand gaillard barbu à l’air peu sympathique. Un livreur. Si je n’avais rien commandé, sans doute était-ce de la décoration achetée par Madame Herbert.

— Je vous ouvre, une minute. Dernier étage, porte 803, lançai-je avant de filer passer un sweat-shirt pour couvrir mes épaules.

Le bas de pyjama zébré risquait déjà de me faire mourir de honte, autant éviter en plus de m’exhiber à moitié dévêtue face à ce bourru peu avenant.

Lorsqu’une série de coups s’abattit sur ma porte, j’en conclus que ce cher livreur venait de rejoindre mon palier. Tentant un semblant d’assurance dans ma tenue des grands soirs, j’optais pour un sourire éclatant en ouvrant la porte de l’appartement. L’homme s’avérait en réalité plus grand encore que ce que je n’avais cru. Pour faire simple, Hercule me toisait. Hercule ou son sosie version viking. Ou bien version Ogre. Au choix. Avec sa longue chevelure ébène et sa barbe de plusieurs centimètres, je craignis un instant qu’il ne soit venu me cambrioler. Quand je constatai qu’il ne détenait aucun colis entre ses grandes mains, je frissonnai.

— Oui ?

Voilà tout ce que je trouvai à dire à ce parfait inconnu planté devant ma porte.

— Tu dois être Lena ?

J’ouvris de gros yeux et déglutis avec peine. Impossible de bouger. Que… quoi ? Comment avait-il eu vent de mon prénom ?

— Qui êtes-vous ? demandai-je, sérieusement inquiétée.

Sans même que je ne le contrôle, mon ton était devenu méfiant. Le grand gaillard me détailla de la tête aux pied, marquant une pause certaine sur les zébrures de mon pantalon. Un sourire retenu se dessina dans sa barbe brune, ce qui ne me disait rien qui vaille.

— Il se pourrait bien que je devienne ton beau-frère, me lança-t-il amusé.

La poisse. »

 

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exemplaire dédicacé

Chroniques parues sur le roman

 

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