BientĂŽt des nouveautĂ©s ! ♄

holdon

Bonsoir, bonsoir !

À quelques mois (je l’espĂšre) de la sortie du second tome des Passeurs de LumiĂšre, l’heure est au petit bilan livresque ! 😛

Vacances studieuses, vacances heureuses, j’avoue ne pas avoir chĂŽmĂ© de ce cĂŽtĂ© lĂ  !
(J’avoue, QUE de ce cotĂ© lĂ  …^^)

Itv par Lady Chantilly – 23/08/2016

Article d’origine

Blandine P

 

« Suite Ă  ma lecture de son livre Les Passeurs de LumiĂšre – Tome 1 Un ange passe, Blandine P. Martin a acceptĂ© de rĂ©pondre Ă  quelques question sur sa vie ainsi que sur sa saga fantastique, que je vous conseille avec un grand enthousiasme !

Un grand merci Ă  elle pour le temps qu’elle a consacrĂ© Ă  cette petite interview :)

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À vos plumes !

Bonjour Ă  tous !

Certains d’entre vous ont dĂ©jĂ  repris le chemin du travail, d’autre prĂ©parent encore leur rentrĂ©e, mais quoi qu’il arrive, j’ai dĂ©cidĂ© d’Ă©gayer un peu tout ça !
Je vais faire appel Ă  votre imagination ! <3

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Avis aux lecteurs de Un ange passe, cet évÚnement et fait pour vous, et cela se passe ici

â–ș https://www.facebook.com/groups/232773653785920/

 

Attention ! La SFFFH francophone débarque le 1er septembre !

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L’opĂ©ration « Le 1er septembre, j’achĂšte un livre/ebook de SFFFH francophone – 3Ăšme Ă©dition » arrive !

De nombreux Ă©diteurs joueront le jeu, vous proposant des offres exceptionnelles une fois encore ! Parmi eux : les Ă©ditions Boz’dodor !

L’occasion idĂ©ale de dĂ©couvrir Cupidon malgrĂ© moi, non ?

Attention, les jours sont comptés !

Salon Plaisir de lire : 24 et 25 Septembre !

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J’ai le plaisir de vous annoncer ma participation au salon Plaisir de Lire qui se tiendra les 24 et 25 Septembre Ă  Montluçon !

J’espĂšre avoir ainsi l’occasion de vous rencontrer !

Plus d’informations sur le salon : ICI

â–ș Ouverture au public : Samedi, de 13h Ă  18h. / Dimanche, de 10h Ă  18h.

â–ș EntrĂ©e gratuite. Parkings gratuits.

â–ș Plan : ICI / Rue Pablo Picasso – 03100 Montluçon.

Eden – Tome 1 : Souviens-moi – Chapitre 1

596

« Another one bites the dust, and another one gone [
] Hey, I’m gonna get you too»  Queen

Une vieille odeur de renfermĂ© s’imposait aux narines de la jeune femme. Tout dans cette maison empestait le vieux et le moisi. Le cadavre de ce vieil homme ne venait guĂšre trancher avec ce dĂ©goĂ»t qui grimpait en elle.

La balle qu’elle venait de loger dans la tempe du vieillard avait perforĂ© son crĂąne. Il gisait dorĂ©navant Ă  mĂȘme la moquette moutarde, et elle, restait lĂ  Ă  le contempler, silencieuse. À premiĂšre vue, il vivait de façon trĂšs modeste, Ă©tonnant pour une cible du GUN. De façon gĂ©nĂ©rale, lorsqu’on lui demandait le service ultime, il s’agissait de personnes bien placĂ©es, bouffĂ©es par le pouvoir.

Peu importe. De toute façon, elle n’Ă©tait pas lĂ  pour se poser des questions Ă  son sujet. Elle venait d’accomplir sa mission, ni plus, ni moins. C’est tout ce qui comptait.

Eden rangea son arme Ă  feu munie d’un silencieux dans la poche intĂ©rieur de son blouson.

Cela faisait plus de cinq ans maintenant qu’elle suivait les ordres du nouveau gouvernement. Jamais une seule fois elle n’avait remis en doute leur maniĂšre de gĂ©rer la vie sur Gemma. Pour l’instant tout se dĂ©roulait selon leurs plans. Ceci appuyait la confiance qu’elle accordait Ă  leur vision des choses. Une planĂšte pacifiste oĂč la violence ne gangrĂšne pas les rues. Seuls les alphas, comme elle, faisait le mĂ©nage en silence et loin du regard des foules. Mais uniquement lorsque les situations l’exigeaient. En d’autre terme, lorsque des individus faisait de l’ombre Ă  ce systĂšme si parfait.

Sa chevelure lisse et rouquine dĂ©gringola le long de ses Ă©paules lorsqu’elle s’agenouilla aux cĂŽtĂ©s du cadavre. Ses doigts de porcelaine vinrent fouiller les poches du veston marron et en sortirent les papiers d’identitĂ© de l’homme.

Monsieur Barnabee Lincoln. Un nom de vieux tableau poussiéreux.

Une rapide moue se dessina sur sa bouche rosée puis elle se redressa sur ses jambes, la silhouette moulée par sa tenue de cuir synthétique noir.

Il Ă©tait temps de partir. Sans plus d’Ă©tat d’Ăąme, la jeune femme revint sur ses pas et saisis sans mal le bidon d’essence qui se trouvait sur le pas de porte. Quelques minutes plus tard, elle aspergeait dĂ©jĂ  le vieil homme de ce liquide Ă  l’odeur nausĂ©abonde. Le craquement d’une allumette vint terminer le tableau.

Sans perdre une minute, Eden quitta les lieux Ă  grandes enjambĂ©es enfilant sa capuche noire sur la tĂȘte.

À plusieurs reprises on lui avait suggĂ©rĂ© de se teindre les cheveux en brun pour se camoufler plus facilement. Cependant elle n’avait pas encore sautĂ© le pas. Il le faudrait probablement, tĂŽt ou tard. Ses reflets flamboyants ne s’avĂ©raient pas d’utiles alliĂ©s en temps de fuite.

Lorsqu’enfin elle atteignit l’extĂ©rieur du bĂątiment, elle se glissa dans la ruelle juxtaposĂ©e Ă  la porte d’entrĂ©e. LĂ , essoufflĂ©e, elle s’adossa quelques secondes pour reprendre des forces.

— 596.

Sa voix assurée laissait transparaßtre une faille, aussi intouchable soit-elle. Le regard lointain, la jeune femme grogna avant de filer au loin, usant de la pénombre nocturne pour disparaßtre tel un spectre.

***

Devant la grande façade argentĂ©e, Eden apposa son index sur le dĂ©tecteur d’empreintes digitales. Un bip sonore retentit. La porte se dĂ©verrouilla aussitĂŽt, tandis qu’une voix robotisĂ©e survolait l’entrĂ©e du building.

— Bienvenue, Alpha 9.

La jeune femme dĂ©passa les deux portes automatiques du grand hall d’accueil ne prĂȘtant pas la moindre attention aux reflets que lui renvoyaient la foule de miroirs qui entouraient la piĂšce. Elle patienta quelques secondes au pied de l’ascenseur et grimpa Ă  bord dĂšs que celui-ci le permit.

Au troisiĂšme Ă©tage, Eden salua Misty au bureau de l’accueil, d’un hochement de tĂȘte poli. La vieille secrĂ©taire lui rendit un sourire des plus courtois comme Ă  son habitude. Un chignon noir strict lui tirait les traits, lui confĂ©rant quelques annĂ©es de plus en accentuant ses rides de sexagĂ©naire. Dans son tailleur pourpre, elle assurait le parfait maintien du clichĂ© de la secrĂ©taire, dĂ©vouĂ©e et serviable. Aucune vague, en parfaite harmonie avec les tons beiges peints sur les murs de la piĂšce.

Lorsqu’elle atteignit le bout du couloir Eden frappa deux coups secs Ă  la porte qui se trouvait sur sa droite. Sur une plaque mĂ©tallisĂ©e, on pouvait lire « Mr. Graham ». Sans mĂȘme attendre une Ă©ventuelle rĂ©ponse, la jeune femme poussa machinalement la porte et pĂ©nĂ©tra dans un grand bureau dont le sol Ă©tait recouvert d’une moquette hideuse et sombre.

Au centre, un bureau de bois vernis servait de sĂ©paration entre deux hommes visiblement en pleine discussion. Elle ne reconnaissait pas le visiteur qui se tenait face Ă  Henri. Un type d’une quarantaine d’annĂ©es, tout au plus. Un dĂ©but de calvitie vieillissait son visage peu marquĂ©, mais son costume trĂšs tendance venait contrecarrer cette apparence un peu vieillotte.

— Eden, je ne t’ai pas dit d’entrer !

Le ton qu’employa Henri ne laissait aucun doute sur le ras-le-bol qu’il Ă©prouvait. Une fois encore la jeune femme se permettait des maniĂšres discutables. Heureusement pour elle, d’autres atouts lui octroyaient le rang d’arme indispensable au GUN, permettant souvent de contrebalancer son caractĂšre trop trempĂ©.

FidÚle à son tempérament, Eden leva les yeux au ciel avant de faire demi-tour vers la sortie.

— Je suis confus Monsieur Augusto, les jeunes sont parfois impĂ©tueux…

Se confondant en excuses devant cet homme, Henri semblait furieux envers sa protégée.

La jeune femme referma la porte derriĂšre elle et patienta quelques minutes jusqu’Ă  ce que celle-ci se rouvre. Sur une poignĂ©e de main cordiale, les deux hommes se quittĂšrent en Ă©changeant un sourire trĂšs commercial.

Dans un soupir exaspéré, Henri baissa le regard vers Eden.

— Allez, entre.

La jeune femme suivit le quinquagĂ©naire Ă  l’intĂ©rieur de son bureau, refermant la porte derriĂšre eux. L’homme prit place dans son fauteuil de cuir et elle alla s’asseoir dans celui rĂ©servĂ© aux visiteurs. Les cheveux grisonnants en bataille, Henri portait sur son visage les traces d’une vie difficile. Des rides s’incrustaient sur chaque parcelle de sa peau rugueuse, et son nez portait la mĂ©moire plusieurs fractures mal ressoudĂ©es. Une barbe de trois jours, indisciplinĂ©e et dĂ©colorĂ©e parsemait tout le bas de son visage. D’un simple regard il interrogea la jeune femme. Feignant de ne pas s’en apercevoir, Eden dĂ©tourna la conversation.

— C’était qui, lui ?

Henri fronça les sourcils.

— Ce n’est pas tes affaires. T’as fait ce qu’il fallait ?

Eden dĂ©posa les papiers de sa derniĂšre victime sur le bureau d’Henri avec nonchalance. Elle s’affala au plus profond du fauteuil et croisa ses jambes sur l’accoudoir de celui-ci.

Henri n’y prĂȘta guĂšre attention. En cinq ans, il avait cessĂ© de vouloir Ă  tout prix lui inculquer les codes de bonne conduite. Elle y Ă©tait totalement impermĂ©able.

— Parfait. Plus de traces ?

— Un vrai feu de joie.

— Bien. Prends une journĂ©e, tu l’as mĂ©ritĂ©e.

— Ok.

Alors qu’elle s’apprĂȘtait Ă  se relever, Henri intercepta la jeune femme d’un geste de la main.

— Pas si vite. Avant cela, tu dois me suivre. Lady Bonnaire souhaite nous voir. Tous les deux.

ÉtonnĂ©e, la jeune femme se rassit finalement, perplexe.

— Tu sais pour quelle raison ?

La mine grave, Henri nia d’un hochement de tĂȘte.

Lady Bonnaire. Le big boss. La PrĂ©sidente Ă©lue par les membres fondateurs du Groupement UnifiĂ© National pour diriger la planĂšte. Eden l’avait dĂ©jĂ  rencontrĂ©e, mais Ă  de rares occasions : lors de sa venue ici, ou bien encore lorsqu’on lui avait annoncĂ© le destin qui lui Ă©tait rĂ©servĂ©. Une autre fois, lorsque la Grande Dame avait souhaitĂ© fĂ©licitĂ© ses troupes aprĂšs une intervention de longue haleine, suite Ă  une tentative de mutinerie. VoilĂ  tout. Cette demande d’entretien ne la rĂ©jouissait guĂšre. Et de toute Ă©vidence, Henri semblait aussi perdu qu’elle concernant l’objet de cette convocation.

— Promis, je n’ai rien fait.

Henri lùcha un grognement exaspéré et invita la jeune femme à quitter son bureau.