Les Montluçonniales

Les Montluçonniales / Un week end sous le signe de la bonne humeur !

Hier, se terminait  le salon du livre de Montluçon, organisé par les éditions Rebelle.

Petit retour sur les Montluçonniales !

Petit bilan : du positif !

 

Ce fut donc l’occasion pour moi retrouver le chemin de mon Auvergne natale, pour cette seconde participation à ce salon (la première remontait à deux ans plus tôt). Après une heure et demie de route, arrivée dans la matinée de samedi pour installer le stand.  Armée de mon T-shirt à l’effigie des Wild Crows, de mes Funko Pop Sons chéries et de mes nombreux cartons, (portés par ce cher Mister P.Martin, pas ma faute, je ne suis pas assez musclée ^^) me voilà en place pour démarrer ce week-end du bon pied.

Les portes s’ouvrent à 13h, et avec elles les premiers visiteurs. En dépit du beau temps, les Montluçonnais sont de la partie et certaines personnes sont même venus de loin pour l’occasion ! Le tout dans une ambiance conviviale, détendue, le sourire hissé haut sur les visages des auteurs comme des lecteurs venus les rencontrer !

Côté genres, il y en avait pour tous les goûts, de la romance, au thriller, en passant par de la littérature locale, le fantastique, les livres pour enfants, et même des activités ludiques.

Le dimanche,  rebelote, avec une ouverture non stop de 10h à 18h.

blandine p. martin

Si je ne connais pas le nombre de visiteurs recensés par l’organisation cette année, je ne pense pas me tromper en misant sur quelques centaines. Les visites tout au long de la journée nous ont permis de rencontrer les lecteurs et de leur accorder un peu de temps, aucune précipitation, aucune pression, juste des bons moments, des mots échangés, la passion en commun.

Et même si la caféine manquait (Note à l’organisation, ce serait le top de faire tourner une cafetière en continue pour les auteurs, si le bar n’ouvre pas 😛 Nous sommes souvent des assoiffés de ce mets-là ? ) l’énergie positive véhiculée par tout ce petit monde à suffit a remplir l’atmosphère d’un bonheur simple et partagé de tous.

 

 

Pour ma part, j’ai eu le plaisir de retrouver des auteurs déjà croisés sur d’autres salons, de poser un visage sur des noms, de rencontrer des personnes avec qui je n’avais jusqu’alors échangé que via les réseaux sociaux, mais aussi de faire de superbes rencontres, tant chez les exposants que chez les visiteurs, de papoter littérature, romance et écriture, mais aussi de rire (beaucoup, même !)

 

Côté Lecteurs

 

selfie

Alors, là, que dire ? Si ce n’est merci à tous ceux qui ont fait le déplacement, parfois de loin ! Je ne m’attendais pas à tant de visites ! Il faut croire que les Wild Crows vous ont entraîné dans leurs filets ! Merci à Sandrine pour sa bonne humeur et sa gentillesse, Séverine pour cet enthousiasme (Alors comme ça on ne voit plus Tiggy du même oeil après les Wild Crows ? ? ), Merci à Aurore, pour son arrivée en fanfare et son brin de folie vivifiant, à Nathalie, encore et toujours présente, depuis le temps, tu n’as pas pris la fuite ! ?? Merci également à Eukinorev pour son sourire contagieux, à Carine (les cantalous en force ! ?), à Emeline et sa petite famille, j’ai adoré papoter avec vous, (et vive les Sons ! ?). Enfin, merci à tous ceux que j’ai découvert via ce salon, je ne saurais citer tous vos prénoms mais le cœur y est !

 

Côté Auteurs

 

shana keersC’était aussi super sympa de pouvoir retrouver Anna Combelle (merci Facebook de nous avoir appris le dimanche que l’on partageait la même salle ! ?), mais aussi Mélanie Baranger (ta carte de visite déchire ! ?) . Ce fut l’occasion de rencontrer en IRL Lena Jomahé, que j’espère bien recroiser sur d’autres salons, et enfin, Shana Keers  ! (depuis le temps que l’on papotait)  Merci pour ces bons moments, mention spéciales au fanatiques de crevettes. Il faudra s’y faire, nous sommes binômes de stands sur bon nombre de salons à venir, faites place à la Romance ! Merci Carine C, je garde précieusement le mouchoir  !
Audrey Lardy, c’était un plaisir de te rencontrer et d’échanger avec toi, au plaisir de se croiser prochainement à nouveau !

 

Côté panier

 

 

Bah oui, parce qu’il ne faut pas l’oublier, les auteurs sont aussi de grands lecteurs pour la plupart ! Voilà comment pendant la « pause » déjeuner, l’heure creuse du dimanche, j’ai pu remplir mes cartons de quelques livres supplémentaires; Oui, certes, j’avais embarqué avec moi « la moitié de ma maison » déjà, mais n’empêche, ça ne suffisait pas ! J’ai donc craqué sur plusieurs romans !

 

 

Un week-end placé sous le signe de la convivialité donc. Montluçon reste un salon de petite taille mais l’atmosphère qui s’y trame permet justement de favoriser l’échange, entre auteurs et lecteurs, mais aussi entre exposant. On en garde un agréable souvenir, et on y fait le plein de bons sentiments pour recharger les batteries.

 

Merci à tous pour ce week-end au top, et au plaisir de vous retrouver à Mons les 24 et 25 novembre prochains !

 

 

L’heure de la rétrospective

« Les Temps changent » répétait MC Solaar dans sa chanson éponyme. Et, bon sang, il avait bien raison.
Voilà déjà 3 ans que j’ai envoyé mon premier manuscrit fini à un éditeur, et un peu plus de deux ans qu’il a été publié. Trois minuscules petites années de rien du tout, et qui pourtant, ont vu s’opérer tellement de changements !

L’heure est venue d’établir  un petit bilan « avant-après » sur ces dernières années, histoire de faire un parallèle entre ce qui était vrai 3 ans en arrière, tant dans le milieu littéraire qu’au sein de mon propre parcours d’auteur, et ce qu’il en reste aujourd’hui.

 

doctor who time GIF by BBC

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Vis ma vie d'auteur

Vis ma vie d’auteur – Mon quotidien à 200 à l’heure

Parce qu’il est parfois difficile d’imaginer les coulisses de l’écriture d’un roman, ou même tout bêtement le quotidien d’un auteur actuel, j’ai pensé qu’un petit article pouvait s’avérer utile. Parce que, non, les romanciers ne roulent pas sur l’or, comme certains l’imaginent, d’ailleurs, peu en vivent à 100%, il nous faut nous aussi décoller notre popotin du lit le matin pour aller au charbon. Si, en revanche, beaucoup d’entre nous nécessitent un job alimentaire pour remplir leur frigo, cela n’empêche que tout autant doivent consacrer plusieurs heures par jour à l’activité d’auteurs, d’autant plus en indépendant.

Bilan 1 : être auteur nourrit peut-être l’imaginaire, mais l’estomac réclame un peu plus que des mots et des paillettes !

Alors voilà, il est clair que chaque auteur a un parcours qui lui est propre, la situation qui lui est propre, et les attentes qui… vous aurez compris, inutile de tripler la répétition. Bref, je vais vous présenter une journée lambda comme je la vis, et il est certain que bon nombre de mes confrères ne se reconnaîtront que partiellement dans mes propos. Ceci n’est qu’un retour personnel de ma situation, libre à chacun de nous présenter la sienne, avec humour, c’est toujours plus sympa ! Cheese !

Pour ceux qui se retrouvent sur cet article un peu par hasard, sans connaître mon site ou même mon nom, petit récap : ex auteur publiée en maison, j’ai décidé de poursuivre en indépendante. Une décision mûrement réfléchie, en parfaite adéquation avec mes attentes et mon besoin de faire les choses à ma façon. Aucun regret. Mon cas diffère donc de celui des auteurs publiés chez des éditeurs, puisque le travail en autoédition est bien plus complet, et réclame donc bien plus de temps, puisque nous gérons tout le processus, de la création du texte à la publication. On apprends, sur le tas, on dévore les heures avec passion, mais on savoure le résultat.

Bilan 2 : il n’y a pas de profil type chez les auteurs, mais autant de profils que de candidats à la plume.

Alors voilà, quand la France s’éveille le matin  (navrée auprès de ceux qui travaillent de nuit, vraiment… la nuit, je ronfle !), en tant que petit maillon de la grande chaîne des indés, je me lève. Jusque là, tout va bien. Mais le rythme métro-boulot-dodo en prend un coup quand dès le petit déjeuner passé, l’heure est venue de consacrer une première demi-heure aux « à-côtés » de la plume. Réponses aux messages reçus depuis la veille, point sur les commandes de livres reçues, point sur les ventes, alimentation du site et des réseaux… 30 minutes chrono !

Ensuite, direction le boulot ! Pas celui qui me permet de pondre des romans, non, mais celui qui remplit mon frigo, vous le remettez ? Mme P. Martin enfile la casquette de secrétaire. Mais juste avant, 20 minutes de trajet en voiture qui me seront précieuses ! Au risque de paraître un peu cinglée, je vous assure qu’il n’y a pas meilleur endroit pour moi pour songer à la suite de mes romans en cours : un fond de musique adéquat, et ça déroule, ça déroule.  (Et après on dira que je ne suis pas concentrée au volant… je le suis, pas forcément sur les bonnes choses, c’est tout !)

Bilan 3 : bon nombre d’auteurs sont sans doute un peu schizophrènes, alternant plusieurs visages…

Quatre heures plus tard, sonne l’heure du déjeuner !  » Repos !  » hurleront certains. Que nanti ! Une heure et demie de pause, c’est bien trop beau pour être gaspillé, pour l’actrice que je suis ! Au boulot ! Rebelote ! Correction ou écriture, peu importe, mais il faut mettre ce laps de temps à profit ! Jusqu’à ce que quelqu’un déniche un appareil permettant d’allonger la durée d’une journée, chaque seconde compte dans cette double vie de folie !

Bilan 4 : les auteurs ont une fâcheuse tendance à penser à 15 choses à la fois. Ce n’est pas leur faute, c’est celles des personnages qu’ils abritent dans leur imaginaire…

Reprise du boulot#1 (alimentaire, vous vous souvenez ?) dès 13h30 ! Et ce jusqu’en fin de journée, où, miracle, je retrouve ces 20 minutes de trajet retour, autour desquelles l’imagination fuse à nouveau, en rythme sur des playlists bien étudiées ! (À force, on se fabrique de bons réflexes ! 😉 )

De retour dans la maison des P. Martin, j’ai négocié une petite heure dans ce début de soirée pour faire un nouveau point : envoi des commandes de livres, réception des stocks, enregistrement, suivi des réseaux, écriture, corrections, graphisme, mise ne page, compta, promotion, organisation, partenariats… il faut tout !

Lors de rares occasions, j’y consacre ma soirée entière !

Bilan 5 : les auteurs ont une étonnante capacité à faire 10 choses à la fois. OK, pas de manière très organisée, mais tout de même !

Ensuite, c’est le mode OFF qui s’active, Mr P. Martin et les fauves (un lion miniature et un loup dompté) ayant aussi besoin d’un peu de mon attention, car malgré tout, derrière ce rythme infernal, la vie continue, faut pas l’oublier ! … jusqu’au moment de dormir !

Ah ah ! La phase de sommeil, on en parle ?

Impossible de s’endormir autrement qu’en songeant à la suite du roman, à la façon dont on va remanier un passage, à des « essayages » de scène dans notre petite tête pour voir ce qui serait le mieux, et j’en passe ! Quand la majeure partie des subconscients se mettent en veille, les nôtres s’animent…

Bilan 6 : les auteurs  ont une mine fatiguée…

Le jour 2 débute, et avec lui, la même rengaine que la veille. Ajoutez à ceci les bribes d’histoires distillées par votre inconscient quand enfin, vous aviez rencontré Morphée… De quoi rajouter de nouveaux romans dans la Pile à écrire, qui déborde au moins autant que votre Pile à lire.

Bref, vous l’aurez compris, écrire, c’est juste une folie, portée par la passion démesurée, l’amour du rêve et du partage, motivée par le désir de véhiculer des émotions, et il faut bien ça pour tenir le coup à cette allure !

Ceux qui en vivent peuvent ôter du compte le combo explosif de deux métiers en une journée, et je commence doucement à entrevoir cette possibilité pour ma part. Mais besoin de sécurité oblige, à ce stade, je préfère m’épuiser à la tâche et me montrer raisonnable. L’écriture reste un art incertain et peine à garantir une régularité financière (encore que l’exclusivité Amazon tend à nous proposer un début de solution; manque de bol ou non, mon lectorat ne se limite pas à Amazon, et je dois donc réserver ce moyen de vente pour les secondes vies des livres).

Bilan 7 : le comble des auteurs ? Savoir se montrer raisonnable quand l’écriture elle-même est un art irraisonné. 

Voilà donc à quoi ressemble une journée survoltée dans ma petite vie.
Depuis cette année, je ne travaille plus qu’à 80%, ce qui me laisse en plus une journée par semaine à consacrer entièrement à l’écriture et ses à-côtés. Ajoutez à cela quelques week-end et la boucle et bouclée !

C’est loin de suffire, mais c’est un premier pas vers l’indépendance à temps complet.

Comme je le disais dès le départ, chaque auteur à un parcours, une situation différente. Chaque récit aurait ses complications, ses difficultés, mais une chose nous réunit tous : la passion.

Bilan : pas d’écriture sans passion !

Alors, amis auteurs, connaissez-vous le même rythme effréné ?

Chers lecteurs, imaginiez-vous l’envers du décor de cette façon ?

N’hésitez pas à venir discuter sur le groupe des lecteurs, on s’y sent bien et on papote !

auteurs indés

Les indés : ces auteurs libérés, délivrés…

Qu’on se le dise, l’édition indépendante le vent en poupe, et ce n’est pas prêt de s’arrêter.

Celle que l’on regardait du coin de l’œil il y a encore quelques années devient petit à petit un nouveau mode d’édition, qui n’a rien à envier à son grand frère plus « classique ».

S’il fut un temps, où la nouveauté de son concept effrayait, générant quelques réticences, il paraît évident que la roue tourne doucement, au fil des parutions indépendantes qui se frayent leur chemin entre les mains des lecteurs, au même rang que les parutions d’éditeurs reconnus.

Mais alors, pourquoi tant d’auteurs se tournent-ils vers l’édition indépendante ? Qu’est-ce qui motive réellement leur choix ?

Il est temps de faire taire les trop nombreuses affirmations mensongères, place aux vérités.

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plumes francophones 2018

Plumes francophones 2018 : Quelque chose de bleu et Happiness Palace ont besoin de vous ! ♥

Pour la première année, deux de mes romans participeront aux plumes francophones organisées par Amazon : Happiness Palace et Quelque chose de bleu !

Il s’agit d’un concours durant lequel, deux romans en exclusivité Amazon se verront récompensés : un par le jury, un second par le choix des lecteurs, via le classement du livre (avis et nombre de lectures, donc).

À la clé ? Une récompense exceptionnelle pour les deux auteurs lauréats, avec notamment une mise en avant incroyable des livres, et la traduction dans plusieurs langues de ceux-ci !

Quelque chose de bleu se situe déjà dans les  40 titres les mieux classés pour ce concours ! Je tiens d’ailleurs à vous remercier pour votre fidélité ! Que serai-je sans ce lectorat formidable ?

Happiness Palace sort mercredi et entrera dès lors en lice pour tenter sa chance, lui aussi.

Alors bien sûr, perdue au milieu d’auteurs reconnus, c’est un rêve un peu dingue que d’imaginer pouvoir prétendre à cette chance inouïe, mais après tout, qui en tente rien n’a rien Si je n’avais jamais osé bousculer le destin un jour, je n’aurais sans doute jamais publié un livre. Et voyez deux ans plus tard : 14 sont déjà parus. 😉
Si je n’avais pas un jour décidé de tenter ma chance, je ne serai pas en passe de vivre de ma plume, et je n’aurais pas non plus la joie de pouvoir compter sur un public aussi passionné que moi.

Alors je fais appel à vous, aujourd’hui, à votre penchant pour la romance, et votre enthousiasme débordant quand il est question de porter plus loin mes petits bébés livresques !

Si l’un de ces deux romans vous tente, foncez, et laissez un avis sur Amazon après lecture , parlez-en autour de vous, bref, apportez votre touche délicate à ce rêve un peu fou ! ♥

Merci à tous !

 

romance préjugés

Romance : à bas les préjugés !

Et si on prenait juste quelques minutes pour s’attarder sur le genre le plus plébiscité par les lecteurs, et pourtant, le plus pointé du doigt par les « élites » du monde littéraire ? 
La romance.
Ou plutôt, Les Romances.
 
Ce genre, si cher à mon cœur de lectrice passionnée et d’autrice dévouée, tend à être maltraité par ses détracteurs, et se retrouve souvent malmené par les effets de mode en tout genre.
 
Il est grand temps de lui redonner sa véritable identité, de dénoncer les fausses idées qui sont véhiculées à son sujet, et de mettre en lumière ses nuances, nombreuses et riches !
Faites entrer l’accusée, miss Romance, alias notre déesse Multifaces.

(Non, non, je ne suis pas du tout une geek fana de Game of Thrones ! ^^)

1. Qu’est-ce que la Romance

Commençons par le commencement. Si on ouvre un de ces bons vieux dictionnaires à la page de la « romance », voici ce que l’on peut trouver : « histoire qui traite d’amour. »

Nous voilà bien avancés. Oui, il est question de sentiments, entre deux personnes ou plus, ça, nous sommes tous d’accord. Mais plus encore, la romance implique subtilement certains « codes », à savoir une fin heureuse pour le personnage principal, sans quoi, le dérapage vers le « drame » est vite arrivé. Et si par nature, je ne suis pas fan des codes, il faut tout de même admettre que certains sont là pour nous montrer le chemin, comme des balises pour nous guider dans la jungle des écrits.

Mais alors, il est question d’amour, et ensuite, quoi ? C’est là qu’interviennent la richesse et la diversité du genre ! À l’image des émois dont elle fait état, elle peut aisément se mêler aux autres genres et ainsi donner ainsi vie à des univers uniques et originaux ! Love is everywhere…

2. Les sous-genres de la Romance

Au fil des années, elle se réinvente, et propose toujours plus d’associations étonnantes. Loin de faire sur sur place, elle s’approprie des univers à l’opposé du sien pour en réinventer les codes. Mieux, elle continue de nous surprendre, nous lecteurs et lectrices aux goûts pourtant souvent éclectiques.  Mais pour se faire, faut-il encore trouver dans les étalages les précieux qui sauront faire chavirer vos cœurs. Les livres les plus mis en avant ne sont pas toujours les meilleurs choix, puisque comme une grosse production hollywoodienne peut s’appuyer sur une promo d’enfer à gros budget pour la sortie d’un Blockbuster, certains éditeurs prévoient des sommes astronomiques pour placarder partout leurs dernières sorties. Parfois, un long métrage de moindre ampleur marquera nos âmes à vie tandis qu’une œuvre surplébiscitée dans les médias n’aura été qu’un long ramassis de clichés. À chacun de trouver son coup de cœur, donc, dans cette folie livresque de plus en plus épaisse.

Il n’en est pas moins vrai que de nouveaux sous-genres ont récemment vu le jour, s’ajoutant à la liste déjà longue de ces branches issues de la romance. Voici un petit topo non exhaustif de ce que l’on peut trouver à l’heure actuelle.

  • La romance contemporaine : il inclue toutes les romances depuis 1950 et se concentre sur l’histoire d’amour des personnages centraux.
  • La romance historique : toutes les romances qui se déroulent avant 1950.
  • La romance paranormale ou fantastique : ce sous-genre englobe la romance insérée dans un univers SF, fantastique, ou fantasy.
  • La romance suspense : romances plongées dans un univers à suspense, énigmatique, mystérieux ou de thriller.
  • La romance young adult : les personnages principaux de l’histoire ont entre 18 et 30 ans.
  • La romance érotique : quand l’érotisme prend une part importante dans l’intrigue de la romance.
  • La dark romance : nouvelle vague… une histoire d’amour naît d’un événement très sombre… (ex : Syndrome de Stockholm)
  • La romance action ou suspense

Et il en existe bien d’autres encore. La liste évolue au fil du temps. Le plus déroutant, c’est qu’ils ne s’opposent pas forcément… ainsi, une romance pourrait aussi bien se situer dans le sous-genre contemporain et en même temps, en Young adult… tout est donc au final une question purement subjective pour déterminer ce qui caractérise me mieux une histoire, le YA s’appropriant désormais très souvent des codes pourtant propres à la romance érotique… vous avez dit casse-tête ?

3. La romance aujourd’hui

Mais alors, quelles sont les tendances actuelles ? Autant l’avouer, ils sont loin les vieux Harlequin illustrés de nos grand-mères… Et depuis l’apparition d’un certain Christian le richissime et d’Anastasia la presque-soumise, les choses ont évolué de plus belle !  « Les normes » ont explosé, les tempéraments se sont libérés. Résultat : la romance d’autrefois tend à s’uniformiser selon de nouveaux balisages : on le voit tous sur nos fils d’actualités, la mode actuelle porte sur de l’érotisme plus poussé, des couvertures plus suggestives, et de nouveau, les sous-genres bien inscrits dans les livres sentent leurs frontières trembler.  Qu’importe. L’époque se veut rock’n Roll, et créer des « ovnis » inclassables est devenu commun (je suis moi aussi passée par là, la faute à mon imaginaire qui refuse catégoriquement de se plier aux règles ^^). Oui, mais…

6. La romance au pluriel !

Tout irait bien dans le meilleur des mondes si seulement on n’occultait pas les autres branches existantes Il suffit de parcourir le web pour découvrir que la vague « new romance », qui n’est d’ailleurs plus une vague, mais un tsunami qui noie tout le reste, commence à remplacer, dans l’imaginaire de beaucoup, le terme générique Romance, qui pourtant regorge de tellement de nuances ( non, pas celles de Grey !)
Il faut savoir qu’à l’origine, le terme « new romance » a été pensé par l’éditeur Hugo roman. Cela le définit dorénavant. Donc à moins de lire un livre de chez eux, vous ne lisez « théoriquement » pas de la « new romance ».
Mais passons.
Ce que je regrette en tant que lectrice de romance (personnellement, j’aime tous les sous-genres de la romance, et me plais à varier les plaisirs) c’est de devoir chercher longtemps pour dénicher un livre qui sortira des sentiers battus.

La faute, sans doute, à ce courant lancé il y a quelques années : le sexe fait vendre, écrivons du sexe, parfois au détriment de l’intrigue, et surtout, trop souvent, des sentiments, qui pourtant, sont les bases de la romance… par chance, on finit par dégoter nos perles, nos coups de cœur, mais avant de tomber dessus, il faut :
1/ fouiner pendant un bon moment entre les copies de 50 nuances et leurs cousins
2/ avoir un sacré coup de bol et voir une pépite vous sauter aux yeux dans la jungle des sosies
Le trop-plein, le trop vu, fatiguent un peu, sans doute.

Bref, la romance existait avant la marque déposée par Hugo, et elle continuera d’exister. La meilleure manière de perpétuer sa richesse, et donc, sa diversité, c’est encore d’élargir ses lectures à toutes sortes de variantes, et de se laisser tenter, parfois, par l’inconnu. Libre à chacun de voguer vers les livres qui attiseront son intérêt. 🙂

new romance

4. Pourquoi la romance ?

En tant que lectrice, je crois n’avoir jamais envisagé une lecture sans sentiments.
Certes, qui dit sentiments, n’implique pas toujours une romance, cela peut aussi être un drame, ou même un thriller, pourquoi pas, selon le genre prédominant de l’intrigue. Mais avant tout, j’ai besoin au fil des pages de vibrer avec les personnages, d’aimer avec eux, de détester, de pleurer et de rire. C’est ce qui me fait rêver dans mes lectures. L’amour permet tout ça. Par conséquent, la romance aussi. Ce que je trouve le plus captivant, c’est la capacité d’un duo à franchir toutes les épreuves que l’auteur (souvent sadique, j’en sais quelque chose ^^) se plait à mettre sur son chemin. La façon dont les sentiments évoluent, la manière dont deux êtres supposés différents s’unissent sous les aléas d’un destin commun, envers et contre tout. Voilà ce qui fait battre mon cœur de lectrice ? Et vous, qu’est-ce qui vous fait chavirer ?

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5. Fausses idées

Enfin, venons-en au point fâcheux de ce genre que j’adore. Ses détracteurs. Les fausses idées concernant la romance sont nombreuses, et j’aimerais en pointer certaines du doigt.

► La romance est un genre mièvre pour les midinettes…

Heu… Non. Peut-être le fut-elle il y a longtemps, lorsque les dinosaures peuplaient cette planète, et encore… Bon, OK, les couvertures des vieux Hqn laissaient à désirer, mais c’était époque qui voulait ça. On a parlé plus haut de l’évolution du genre, eh bien justement ! Le fait de pouvoir associer la romance à d’autres genres permet d’élargir également le public auquel elle se destine. Et si vous en me croyez pas, allez donc dire aux bikers qui ont dévoré mes Wild Crows (romance suspense) que c’est une « lecture de midinettes » ! ET « voui », Messieurs, vous vous cachez peut-être pour lire, et pourtant vous devriez le crier haut et fort, parce que, soyons honnêtes, on a besoin de vous dans nos lectorats ! Vous êtes un souffle d’air frais supplémentaire ! Notre cerise sur le gâteau ?

La romance peut se conjuguer de tellement de manières, se cuisiner à tellement de sauces différentes, que les possibilités sont infinies ! Alors, pourquoi se contenter de rester dans le même chemin engorgé ? Il y a autant de profils de lecteurs que de types d’intrigues, si ce n’est plus, s’échapper du peloton peut devenir l’occasion idéale d’aller à leur rencontre !

► La romance est ennuyeuse

Vraiment ? Alors, aventurez-vous donc dans des titres plus sombres, optez pour des frissons, ou bien encore une comédie romantique, pour ceux qui aiment rire. Et que diriez-vous d’un simple histoire de reconstruction, ou tout autre sujet sérieux, de société, le tout accompagné par une histoire d’amour qui vous prenne aux tripes ? Vous voyez où je veux en venir ? Le terme de romance est générique, apprenez à lire entre les lignes, et faufilez-vous dans ces coulisses du genre, en quête de la nuance qui sera la vôtre !

► La romance est un genre de bas-étage

Mouais…  parce qu’un genre est populaire, selon certains grands pontes autoproclamés, il devient forcément mauvais. Je remarque surtout beaucoup de jalousie de la part d’auteurs qui ne parviennent pas à vendre et se réfugient derrière ce genre de critique, s’estimant trop talentueux pour être compatis du petit peuple.
Il y a aussi les lecteurs qui tirent ce jugent hâtifs, tout simplement, car ils ne connaissent pas le genre, pour la semple et bonne raison qu’ils n’ont jamais tenté d’en lire, pour l’une des deux autres « raisons » évoquées ci-dessus.  Pour ceux-là, je ne dirai qu’une chose : penchez vous rien qu’une fois sur une romance immergée dans un sous-genre que vous appréciez en temps normal : fantastique, SF, suspense…

Vous pourrez bien vous retrouver dans la position de l’arroseur arrosé ! Et je vous le souhaite de tout cœur.

Parce que la romance fait rêver, et qu’il n’y a rien de plus beau qu’un songe nous murmurant rien qu’un instant, que tout est finalement possible…

Au final, il n’y a pas une romance, mais des romances, et il me semblait utile de le rappeler.
Cet article sans prétention ne se veut certainement pas moralisateur, je ne suis personne pour donner des conseils ou indiquer un quelconque chemin à suivre. C’est parce que chaque lecteur est différent, montre des attentes qui lui sont propres, et fait preuve d’un jugement subjectif que le champ des possibilités devient incroyablement vaste.
La romance peut proposer un éventail incroyable de propositions, chaque jour en laissant naître davantage. Et il me semble intéressant de les explorer, les unes après les autres, que ce soit pour le plaisir de dénicher une petite merveille cachée au fond d’un chemin secret que pour le simple bonheur de s’évader en toute simplicité.

Romancément,

Blandine.

« Romance & Préjugés » pour Monbesteller.com 22/07/2015

« Romance et préjugés »

 

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Parce que trop souvent les gens catégorisent les genres, estimant, à tort, que toutes les histoires de vampires sont faites pour les adolescents, que tous les polars anglais sont meilleurs que les français, ou bien encore que tout le fantastique se résume à « Donjons et dragons », je viens aujourd’hui tordre le cou à une vague de pensée qui se propage comme la gangrène : non, la romance n’est pas toujours mielleuse, niaise ni même l’objet d’une mode commerciale !
La romance : un genre littéraire trop souvent vilipendé.