10 idées fausses sur l’autoédition

Parce qu’on lit tout est n’importe quoi au sujet de l’autoédition, j’ai jugé bon de remettre quelques pendules à l’heure.

J’ai tenté ci-dessous de clarifier certains points concernant le statut des indés. N’en déplaise à leurs détracteurs, ce petit récap’ s’avère plus utile qu’une pseudo guerre inutile opposant les méthodes d’édition… Il y a de la place pour tout le monde.

Il est temps de remplacer la désinformation par du concret

? Place aux vérités sur le statut des indés !

1/ En autoédition, nous n’avons pas accès aux salon.

FAUX. Non, les salons ne ferment pas leurs portes aux indés (à l’expédions de rares réfractaires). Sinon, comment expliqueriez-vous que cette année je puisse être présente à Livre Paris, au Festival du roman féminin comme première auteur francophone conviée, mais également au Festival du livre romantique et à Mons ?

2/ Un auteur ne peut pas vivre de sa plume

FAUX. Bien sûr que l’on peut vivre de sa plume. Je ne suis pas la seule à y parvenir, et NON, il ne s’agit pas de survie. Comme dans tous les domaines, certaines entreprises fleurissent, d’autres moins. Ce n’est pas propre au milieu littéraire.

3/ On ne parle pas d’argent quand il est question d’art.

FAUX. Vivre de sa passion n’est pas honteux… ça me fait même sourire cette idée, à croire que la frustration et la jalousie attaquent la matière grise de certains…

4/ Un autoédité n’aura jamais sa place en librairie

VRAI ET FAUX. Certes, les libraires sont souvent frileux envers nos romans, mais NON, ils ne sont pas un élément indispensable pour faire connaître vos ouvrages et vous permettre de développer votre lectorat. S’ils les acceptent, tant mieux, sinon, tant pis. J’ai moi-même été éditée chez un éditeur qui avait pignon sur rue, pour au final ne rien vendre, même en librairie. Mon lectorat ne s’est développé que lorsque j’ai opté pour le statut d’hybride, et lorsque j’ai défendu mes écrits moi-même.
Certains indépendants voient leurs romans bien placés en librairie car ils ont travaillé dur pour cela et ont su redoubler d’efforts pour convaincre les libraires.

De plus, les indés ont désormais accès aux diffuseurs numériques et papier, ce qui facilite grandement notre diffusion chez les libraires !

5/ L’autoédition, c’est facile

FAUX. Ou tout du moins, si telle est votre vision des choses, vous ne percerez jamais. Parce que c’est avant tout un métier complet qui exige un travail quotidien, éreintant, sérieux. On s’engage à être professionnel, à se former, à apprendre chaque jour, à donner beaucoup de son temps. C’est aussi ça, le prix pour parvenir à vivre de sa passion. il est question d’un réel choix de vie.

6/ Créer son entreprise, c’est trop risqué

FAUX. En micro entreprise, on ne paye des charges que si l’on fait du chiffre d’affaires. La seule taxe supplémentaire, c’est la CFE, à prendre en compte dès le début, car très variable selon votre zone d’habitation. Quant aux dépenses (correcteur, impression, graphisme…), bien entendu qu’elles doivent être énumérées, mais elles s’intègrent naturellement dans le pourcentage qui nous revient sur les ventes, qui est de 70% pour le numérique… Il suffit d’être raisonnable, il et question d’une entreprise, pas d’un nouveau jouet : on avance pas à pas, sans brûler les étapes, on se développe, et peu à peu, on se professionnalise, on se permet de nouveaux investissements, etc.

7/ L’autoédition, c’est mieux que l’édition traditionnelle (ou vice-versa !)

FAUX. L’une ou l’autre des méthodes d’édition n’est pas mieux, ni moins bien, elles sont totalement différentes ! L’indépendance est un état d’esprit, il faut être prêt à réellement s’investir sur tous les plans. Tout dépend des attentes de chacun. Pourquoi les faire s’affronter alors qu’elles pourraient se compléter ? Quelle perte de temps et d’énergie…

De plus en plus d’auteurs trouvent leur équilibre dans un statut d’hybride : certains de leurs romans sont édités en maison d’édition, d’autres sont auto-édités.

8/ L’autoédition ? peut-être si aucun éditeur ne veut de mon manuscrit…

FAUX. L’autoédition n’est pas le second choix des auteurs refusés par les maisons d’édition. Il est temps d’évoluer dans la perception de ce moyen d’édition. De plus en plus d’indés s’entourent de professionnels, au même titre qu’un éditeur. De plus en plus d’indés ont refusé les offres de certains éditeurs, ou ont quitté le système traditionnel en optant  pour l’autoédition comme un réel choix, non par dépit. (Je suis de ceux-là). Enfin, de plus en plus d’auteurs édités traditionnellement optent pour le statut d’hybride. Est-ce un mal ? Non, c’est une évolution, ni plus ni moins.

9/ L’autoédition perturbe le système traditionnel

FAUX. Les indés ne sont pas les grands méchants sur qui il faut taper quand les choses s’engluent du côté du monde littéraire. C’est tout le système qui s’avère caduc et qui ne répond plus aux réalités de notre époque.

10/ L’autoédition garantit un succès plus rapide

FAUX. Tout ne se fera pas en un jour, si vous optez pour l’indépendance, ça prend du temps, beaucoup de temps pour développer votre lectorat, gagner en visibilité, etc. Il faut y croire et parvenir à se relever à chaque désillusion, apprendre de ses erreurs.

EN BREF

Qu’il s’agisse de l’autoédition ou de l’édition traditionnelle, on en revient toujours au même problème : trop de choses sont dites sans un minimum de recherches en amont et sans objectivité. La désinformation sévit. J’espère que ces 10 point vous auront permis d’y voir plus clair.

La patience, la rigueur, la détermination et l’authenticité seront vos alliés, qu’elle que soit la voie que vous prendrez.

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