Lysandre et Faustin – discussion privée

Tu le sais, beaucoup de choses se trament ici en coulisses.
Et comme toujours, j’ai eu envie de t’en dévoiler un peu, je ne sais pas tenir ma langue ! Toi aussi, tu aimeras être une petite souris à l’affût des moindres secrets ? Alors, suis-moi !

En prime, deux vampires discutent un peut trop fort à quelques pas de moi, et j’ai bien du mal à ne pas être happée par leurs voix envoûtantes…

Je tends l’oreille, bien malgré moi ( ou presque ^^ ! ) et scrute la scène par la serrure de la porte qui me sépare d’eux.

Il y a un grand brun à la chevelure ondulée et au regard d’acier. Sa voix grave n’a d’égal que son humeur, sombre, apparemment. Son interlocuteur, je ne le vois que de dos. Il est son opposé parfait avec une crinière lisse et si pâle qu’elle se rapproche d’un blanc pur. Il aurait fait un parfait Legolas dans le Seigneur des anneaux… son timbre est moins cassé que celui du brun, mais il est aussi grand, un poil plus svelte.
Quelque chose d’inquiétant émane d’eux, un pouvoir démesuré, invisible et pourtant palpable. Le sens-tu ?
Une aura qui nous attire tels des moustiques vers la lumière, sauf qu’ici, la lueur n’est que le feu des enfers… ces deux-là n’ont rien des anges dont ils peuvent avoir l’apparence dans leurs bons jours…

Mais place aux confessions… ils sont plongés dans une discussion qui m’échappe, peut-être y comprendras-tu quelque chose !

Bonne séance d’espionnage !


— C’est elle, comprit Faustin.
J’inspirai, presque honteux, avant de répondre à mon ami :
— Oui, c’est bien elle.
Il ébouriffa ses cheveux bouclés, en quête de réponse.
— Lys’, tu sais que tu ne peux pas passer ton existence à combattre du vent…
— Ce n’est pas le cas, me rebellai-je.
— Bien sûr que si… Tout ça n’est qu’une éternelle question de défi vis-à-vis du Roi, vis-à-vis du tort qu’il t’a fait à toi, et aux tiens, depuis toujours.
Je me tus, mais ma mâchoire se serra rien qu’en songeant à cette horreur qu’il avait fait pleuvoir sur ma vie depuis que j’avais rejoint le rang des Enfants de la nuit.
— Comment l’as-tu trouvée ? me demanda alors mon ami.
— Je n’ai jamais cessé de chercher.
— Les autres n’ont pas survécu…
Il disait vrai, mais loin d’atteindre ma motivation, ces siècles d’échec redoublaient mon envie d’y parvenir, juste une fois. Elle était la dernière, si je remportais cette victoire, je remportais la guerre.
— Elle survivra, lui assurai-je, déterminé.
Faustin semblait désolé pour moi, et je ne supportais pas ses mises en garde, même si je percevais la bienveillance de ces alertes.
— Et si ce n’est pas le cas ? Quand compteras-tu cesser cette mascarade, Lys’ ? Je t’ai si souvent vu échouer dans cette mission, si souvent vu risquer la mort définitive… Il s’en est fallu de peu à tellement de reprises !
— J’en ai bien conscience ! Mais cette fois-ci, j’y parviendrai. Il le faut. Je suis las de me battre, tu sais. Ce sera mon dernier combat, et je n’envisage pas d’échec.
Faustin comprit mon allusion et son regard se teinta aussitôt d’une émotion sincère.
— Tu seras toujours mon frère.
Toi aussi, songeai-je sans prononcer les mots.

Romancément,

Blandine

3 Comments

  1. Bonjour
    je viens de le finir j ai adorée

  2. merci a vous

  3. thalie82 says:

    Bonjour je suis impatiente de lire le tome deux ?

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