Save a cat, write a novel : Structurez votre roman pour en faire un best-seller

Je sais, à première vue, on se demande ce qu’un chat vient faire dans ce sujet, et pourquoi je l’énonce en anglais.
En réalité, c’est parce que « Save the cat » est une méthode d’écriture imaginée par le réalisateur de cinéma Blake Snyder, visant à transformer un scénario lambda en pépite du genre. Son livre sur le sujet se vend en millions d’exemplaires dans le monde entier.

Quid du chat ?

En réalité, dès le début de son œuvre, Snyder nous explique que nous devons éprouver de l’empathie pour le personnage principal. Pour cela, on doit le voir en action, dans un quotidien qui lui ressemble et qui nous fait comprendre quelles sont ses problématiques, son état d’esprit, sa personnalité. Et dans tout ce mélimélo, le héros doit, à un moment donné, provoquer chez nous de l’empathie. On doit voir un peu de bien en lui. Sauver un chat est un exemple parmi tant d’autres ! 🙂

Depuis, d’autres ont développé cette technique dans leurs propres univers de travail. Parmi eux, les auteurs ! C’est ainsi que Jessica Brody a eu l’idée d’adapter la méthode Save the cat à l’écriture de romans, et a tout logiquement sorti un livre qui connait depuis un succès planétaire : « Save the cat, write a novel ». (Sauve le chat, écrit un livre, en français).

Ce livre est une vraie pépite que tout auteur capable de lire en anglais devrait se procurer immédiatement !

Pour faire simple, depuis que je l’ai lu (et relu, et relu), pris des notes pour me créer mes propres trames à remplir, mon écriture s’en est vu simplifiée : moins de temps à chercher des issues, plus de logique dans les enchaînement de mes chapitres, un gain de temps énorme pour une structure bien plus efficace au final.

Save the cat Write a novel détaille chaque étape d’une histoire, comme devrait être construite, se fait riche d’exemples célèbres pour illustrer chacune d’entre elle, approfondit chaque détail. C’est un régal à lire : il nous apprend tellement ! Il va même jusqu’à nous faire comprendre les déclencheur émotionnels des lecteurs selon les stades de l’histoire, leurs réactions…

Et puis, tout devient fluide, évident.

Parce que je sais que beaucoup ne lisent pas en anglais, j’ai décidé de partager avec vous aujourd’hui deux ressources précieuses.


Je les ai créés au fil de ma lecture de l’œuvre de Jessica Brody, afin de me permettre d’avoir une base à réutiliser à chaque nouveau roman que j’écris.

Je vous délivre aujourd’hui, (ci-dessous) le détail des étapes à suivre dans uns structure qui fonctionne, ainsi qu’une template de calcul pour planifier les grandes lignes de votre roman et estimer le temps à passer sur chacune d’entre elles.

Votre écriture deviendra ainsi mieux organisée, structurée à cialis sans ordonnance l’image des bestsellers, avec un rythme efficace, un enchainement addictif, page après page.

Bonne écriture à tous !

10 astuces pour booster les ventes de tes romans

10 astuces pour booster les ventes de tes romans

Si tout le monde a déjà entendu parler des 7 vies du chat, en revanche, peu d’entre nous connaissent les multiples vies d’un livre.

Pourtant, sache qu’elles sont bien réelles et qu’elles représentent une infinité de possibilités pour permettre à tes romans d’obtenir l’impact qu’ils méritent.

S’il est une chose que l’industrie du livre a bien comprise, c’est la capacité dont dispose un livre à se renouveler.

Tu penses avoir déjà tout essayé pour booster les ventes de tes écrits ?

Bonne nouvelle ! Il est fort probable que tu fasses erreur.

Voici des pistes qu’il te faudra très sérieusement envisager afin d’offrir à tes romans une existence complète et à la hauteur de tes attentes.


1. Une panoplie de formats

Le plus évident de tous les conseils : plus tu proposeras de formats de lecture, plus tu pourras toucher de lecteurs différents. Le minimum que tu puisses mettre en place, c’est :

  • Un format ebook

  • Un format broché

Sans ces deux formats, tu vas droit dans le mur…

Tu disposes déjà de ces deux pré-requis ? Parfait !

Tu aimerais aller plus loin encore ? Tu peux te renseigner pour d’autres projets. Tout dépendra bien évidemment du succès actuel des romans concernés, du budget dont tu disposes, et des priorités qui sont les tiennes. Chaque cas est unique.
Il existe une infinité de possiblités : création d’un format poche, d’un format audio (Il est possible de suggérer ton manuscrit à Audible, par exemple), une version illustrée, etc.

À toi de voir quels projets peuvent convenir à ton roman et à tes attentes. Mais à l’ère où l’audio prend son envol, pourquoi ne pas tenter ta chance ?

2. Un rebranding de couverture

Voilà une superbe idée à mettre en place si tes ventes baissent au fil du temps, ou si elles n’ont jamais vraiment décollé…

La couverture, c’est LA première barrière potentielle entre un lecteur qui voit ton roman et qui pourrait envisager de le lire. Elle se doit d’être professionnelle, adaptée au genre du roman, à une époque donnée, lisible, reconnaissable, unique. J’ai rédigé une article pour t’aider à mieux choisir ta couverture, je t’invite à le lire pour plus d’informations sur le sujet.

Si tu n’es pas un professionnel du graphisme, sois raisonnable ! Délègue cette tâche primordiale à quelqu’un qui l’est. Investir dans une couverture efficace, c’est s’assurer de vendre plus de roman. Fignoler soi-même un visuel « vite fait bien fait » ne suffit pas… il en va de ta crédibilité en tant qu’auteur, et de cette simple couverture découlera le résultats de tes ventes.

Une couverture efficace ne suffit pas, mais une couverture inefficace, en revanche, c’est la certitude de se tirer une balle dans le pied.

3. Une redéfinition

Parfois, un de nos romans ne se vend pas parce que nous n’avons tout simplement pas pris le temps de bien le définir dès le départ.

Avant même de commencer une histoire, il est bon d’en délimiter les caractéristiques.

  • Quel est le genre et le sous-genre du roman ?

  • Quels sont les codes à respecter dans mon intrigue pour ces catégories ?

  • Quels « tropes » ou schémas habituels vont être exploiter ?

  • Quel est le point de départ ? Le point d’arrivée ? Les grandes lignes de l’intrigue ?

  • Qui est le public visé par ce roman ?

Autant de questions auxquelles tu dois répondre si tu veux être certain(e) de pouvoir ensuite communiquer de la bonne façon sur ton roman. Non, un roman ne s’adresse pas à « tous ceux qui voudront ». Non, on ne peux pas créer un mix entre 18 genres sans respecter les codes de ces derniers et espérer que les lecteurs comprendront. Parce que la réalité, c’est que les lecteurs ont des attentes, et qu’il est de notre devoir d’auteur de composer sur une partition où se mêleront nos envies et les leurs, ou tout du moins, si nous tenons à créer des histoires qui fonctionnent.

Attention, je ne te dis pas d’écrire sur les thématiques à la mode, où sur des sujets qui ne te conviennent pas, ni même de t’aventurer dans un univers qui n’est pas le tien. Seulement, il faut savoir faire ce tu aimes, comme tu aimes le faire, tout en tenant compte de ce que les lecteurs aiment aussi.

Il n’existe que des clichés, la seule différence, c’est notre manière de les aborder pour créer un récit unique.

4. Un quatrième de couverture impactant

Si la couverture d’un roman est la première étape de séduction envers tes lecteurs, la seconde repose sur la qualité de ton quatrième de couverture. C’est un art à part entière pour lequel il faut s’armer de patience.

Des regards extérieurs peuvent aider, nous ne pouvons pas seuls déterminer s’il est convaincant ou non.

Une des clés réside dans le fait de commencer par une accroche d’une ou deux phrases qui pourraient suffire à promouvoir ton roman dans une pub. Séduis, attire, sème le mystère, ménage le suspense.

Une seconde suffit au lecteur pour savoir s’il zappe le roman ou s’il continue sa lecture. S’il opte pour la seconde option, tu as réussi ton « crochet ». Mais ce n’est pas tout : l’ensemble du quatrième de couverture doit aller à l’essentiel, sans trop en dire, attiser la curiosité du lecteur et lui promettre un voyage émotionnel sans précédent.

On ne devient pas expert en copywriting en claquant des doigts. Il faut travailler encore et encore pour nous améliorer, comparer ce qui marche chez les livres de notre genre, adapter, concevoir, recommencer, encore et encore. On progresse au fil du temps.

Tu peux choisir de suivre des formations dans ce domaine ou auprès d’auteurs qui ont fait leurs preuves. N’hésite pas à demander l’avis de tes lecteurs ou de tes contacts auteurs quant à ton quatrième actuel.

Un résumé mal réalisé peut être un réel frein à la vente d’un roman. Le remanier peut complètement changer la donne et impacter son succès.

5 – Un recensement plus performant

Je te parle ici de la manière dont tu enregistres ton roman chez les différents revendeurs. Il existe des astuces pour le rendre plus visible sur les plateformes. En voici quelques unes :

  • Sur Amazon tu peux choisis jusqu’à 10 catégories. Pour ce faire, rends-toi sur ton espace auteur, puis dans la zone de contact, demande à ce que ton roman, en précisant son ASIN, soit incorporé aux catégories de ton choix. Attention, ta requête ne sera prise en considération que si tu utilises la hiérarchie de pages telle qu’elle est dans la boutique Amazon.

    Ainsi, pour un ebook de romance fantastique que tu souhaiterais ajouter dans une catégorie sur les anges, voici ce que tu peux demander :

    Boutique Kindle > Ebooks Kindle > Ésotérisme et Paranormal > Anges et angéologie

    Puisque c’est fidèle que cela s’affiche dans le menu Amazon Kindle.

    Attention, les catégorie pour les livres brochés sont différentes de celles pour les ebooks, et il faut faire une demande pour l’un et l’autre séparément, ou en précisant l’ASIN de chacun.
  • Sur toutes les plateformes, il est bon d’utiliser des mots-clés pertinents, en fonction des recherches les plus couramment faites dans la barre de recherche. Pour les trouver, rends-toi sur Amazon.fr et commence à taper un mot clé ; Amazon te proposera les tournures les plus fréquemment recherchées comme suggestions.

  • Ton résumé doit comporter un maximum de mots-clés pour que les algorithmes des plateformes les proposent lors des requêtes clients.

  • Un sous-titre peut augmenter la visibilité de ton roman dans les recherches.

6. Une existence dynamique

Ce dont il est question ici, c’est de garder en mémoire qu’un livre publié ne doit pas passer aux oubliettes une fois que ses ventes baissent. Au contraire !

Faire vivre ton catalogue, c’est une des clés du succès !

Tout comme le ferait un éditeur, en tant qu’auteur indépendant, il sera de ton devoir d’alterner les promotions sur tes romans, d’en mettre tour à tour certains en avant, puis d’autres, de ne jamais les laisser mourrir dans un fond de tiroir.

Tu as les cartes en main, à toi de jouer !

N’hésite pas à présenter à tes lecteurs des romans de même genre que le dernier de toi qu’ils ont t’aimé, que ce soit lors des discussions avec eux ou bien à la fin de tes romans avec un lien vers la boutique Amazon.

Ton catalogue, c’est ce qui te fera vivre de ta plume à terme, et plus il grandit, plus les possibilités sont nombreuses ! Pourquoi ne pas mettre en place une intégrale de ta saga ou regrouper trois histoires de même genre dans un coffret numérique pour une occasion particulière ? Laisse ta créativité s’exprimer et surtout, n’oublie aucun de tes précieux.

7. Une réécriture

Eh oui, parfois, la réécriture peut être une seconde vie pour l’un de tes romans.

L’avis des lecteurs peut être bénéfique afin de mettre en lumière (surtout lorsque plusieurs s’accordent sur le même détail) le fait que certains points peuvent être améliorés.

La réécriture peut apporter des bénéfices incroyables à tes ventes :

  • Avec le recul, on peut réaliser qu’une incohérence a été omise, ou que tel passage peut être approfondi.
  • Tu peux envisager d’ancrer davantage les tropes du genre dont il est question avec ton roman pour le faire gagner en profondeur et mieux cibler son lectorat type.
  • Libre à toi de réorienter un roman « ovni » vers un genre plus défini

Voici quelques exemples de ce qu’il est possible de faire, mais une fois encore, la liste n’est pas exhaustive. Fais fonctionner tes méninges !

8. Une corrélation

S’il est un fait incontestable, c’est que les romans inclus dans une série ou saga se vendent généralement mieux que des one-shots. Mais tu peux aussi relier des one-shots grâce à diverses astuces. Voici quelques pistes à étudier :

  • Relier entre eux plusieurs romans one-shot pour créer une continuité, en leur octroyant des personnages en commun, une intrigue commune ou autre point d’ancrage.
  • Insérer le personnage d’un autre roman dans ton intrigue pour en faire un crossover
  • Repenser divers romans comme une seule et même collection via une thématique commune.

N’oublie pas à la fin de chaque livre d’orienter ton lecteur vers un roman complémentaire avec un lien direct vers la boutique Amazon ou autre lieux d’achat. Simplifie au maximum la démarche d’achat, prémache le travail.

La vérité, c’est que le succès d’un auteur ne dépend pas de la réussite d’une saga ou d’un roman, mais de la capacité de ses lecteurs à passer d’un de ses romans à un autre, puis à un autre, puis à un autre…

9. Une visibilité nouvelle

Ceci s’acquiert essentiellement grâce à la publicité.

De nos jours, en tant qu’auteur, il nous faut apprendre la publicité qu’elle soit sur Facebook ou sur Amazon. Financer des campagnes de publicité sans réellement contrôler nôtre retour sur investissement, sans comprendre les données de celles-ci et donc, sans les analyser, cela revient à jeter de l’argent par les fenêtre.

Le mieux est de se former aux spécificité de ces pubs, car l’outils Facebook, par exemple, est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Oui, tout le monde peux cliquer sur les boutons et créer une publicité, mais non, tout le monde n’est pas en mesure de créer une vraie publicité efficace, parce que ce n’est pas inné, cela s’apprend.

Je me forme moi-même actuellement auprès de pointures dans ces deux domaines, et c’est un travail de longue haleine, mais aussi et très clairement, un investissement pour mon avenir.

Pour débuter avec la publicité Facebook, je te recommande le blog de Danilo Duchesnes sur lequel tu trouveras des articles très complets pour te guider. Mais ne lésine pas sur les formations, car la publicité, même si elle est un art complexe, te permettra de faire vivre ton catalogue de romans de manière bien plus efficace encore.

10. Un cycle infini

Les neuf pistes étudiées précédemment doivent faire partie de tes habitudes de travail, tu dois les intégrer dans un cycle de réflexion permanent autour de tes sorties et de tes romans déjà parus.

Il en existe des dizaines d’autres, puisque la seule limite est celle que tu te fixes. Laisse libre cours à ton imagination, à ta créativité, sois force constante de proposition et accorde de l’attention à chacun de tes titres.

En bref

Tu détiens désormais des clés supplémentaires pour mener à bien ton chemin dans le monde littéraire. N’hésite pas à les transmettre à ton tour, et à les user plus que de raison.

Pour t’aiguiller plus en profondeur dans la manière de communiquer sur tes romans, je te propose de recevoir gratuitement 10 leçons de marketing pour auteurs. Une leçon par jour pendant dix jours, le tout par email ! Ainsi, tu auras une vision globale de la communication qu’il te faudra mener autour de tes romans.

Pour recevoir ces 10 cours gratuits, c’est par ici !

Le parcours d’un livre est comme celui d’un auteur, construit de milles vies en une. Que chacune d’entre elle te remplisse d’agréables surprises !

5 règles d'or pour réussir sa couverture de roman

5 règles d’or pour réussir sa couverture de roman

Écrire un roman, c’est bien. Mais faut-il encore trouver un public pour le lire. Comme pour une rencontre amoureuse, tout se passe en une fraction de seconde : il attire le regard, ou non.

Bien entendu, une belle couverture n’assure pas de la qualité du contenu, et un livre à la couverture douteuse peut-être une pépite. Mais l’heure est à l’honnêteté : la majorité des lecteurs s’en fichent : si la couverture ne les attire pas, ils ne passeront même pas à l’étape 2 du plan de séduction : la lecture du quatrième de couverture.

Comme toujours, il est efficace de se positionner à la place de notre lecteur. Promène-toi dans une librairie et observe tes réactions : une belle couverture qui sort du lot sur une table, voilà qui donne envie d’en savoir plus. il en est de même sur les pages des vendeurs numériques !

Tout ceci, ça semble évident, et pourtant…
Non, il n’y a pas de recette magique ni de perfection; en revanche, il existe des critères essentiels à mettre en œuvre pour t’assurer que chacune de tes couvertures atteigne son objectif premier : séduire le lecteur.

1 – Cohérence

Un ensemble images + couleurs + typographie qui annoncent clairement le genre de fiction dont il est question. Au premier coup d’œil, le lecteur doit savoir s’il a affaire à un thriller ou à une romance.

Elle doit suivre les codes du genre (le mieux est de flâner dans le top 100 Amazon concerné pour en avoir un aperçu) et tout de même parvenir à se démarquer : un défi que bien souvent les professionnels sont les seuls à réaliser sans faille.

Exemple : on peut créer des couvertures de romance sans torse ni photo de couple « en action » et vendre quand même… j’en suis à 17 publications de romance et aucun de ces deux stéréotypes en vue pourtant; est-ce que j’en pâtis ? Non !Je vis bien de mes romans.

S’inspirer des codes et se les approprier, voilà l’essentiel.

Une couverture, aussi belle soit-elle, si elle ne correspond pas aux attentes du public adepte de ce genre, ne séduira pas ton lectorat.

2 – Branding

Tes couvertures doivent être identifiables parmi celles des autres romanciers. Comment ? En respectant une charte graphique qui sera la tienne pour les années à venir : typo, emplacement des textes ou encore logo. À toi de voir et de réfléchir à ton propre “template” personnalisé.

En France, des auteurs comme Sonia Dagotor ou Aurélie Valognes ont totalement réussi le pari d’être reconnaissables à leurs couvertures de roman ! Je te conseille d’aller jeter un œil à leurs bibliographies !

3 – Visibilité

Au milieu des pages regroupant une centaine d’ebooks, la minuscule vignette représentant ton livre doit contenir un titre et un nom d’auteur assez gros pour être lus et un graphisme général qui tranche du reste, qui attire le regard.

Si tu étais ton lecteur : pourquoi t’arrêterais-tu sur un livre en particulier, quand des vignettes de 2 centimètres de haut sont juxtaposées par dizaines de dizaines chez une librairie numérique ? Qu’est-ce qui pourrait attiser ta curiosité et te faire aller lire son résumé ?

4 – Crédibilité

Ta couverture doit être professionnelle : si tu n’es pas en mesure de la réaliser toi-même, confie cette tâche à un professionnel. Nous sommes dans une démarche de professionnalisation constante, il en va de la crédibilité de tous. Investir pour obtenir le meilleur résultat n’est pas vain, bien au contraire : une couverture digne de ce nom sera le meilleur allié pour ton roman et pour les ventes qui en découleront.

Il en existe pour tous les budgets (fourchette pouvant aller de 100 à 1000 €), et tu trouveras aussi divers types de créateurs (graphistes, dessinateurs…). Renseigne-toi, fais marcher tes connaissances et questionne-les pour obtenir le nom des leurs, par exemple.

5 – Modélisation

Petite astuce pour promouvoir ton livre, en mettant en valeur au mieux sa couverture dans ta communication : les « mock-up ».

Il s’agit de mettre en scène et en 3D ta couverture, façon livre réel, soit sur fond uni, soit dans un décor.

Pense au site CoverVault si tu maîtrises Photoshop, et sinon, Bookbrush est aussi un excellent allié !


En bref

Si tu ne devais ne retenir qu’un point concernant ta couverture, c’est qu’on ne peut pas se montrer approximatif concernant ce point. Elle sera l’élément premier qui fera en sorte d’attirer un lecteur vers le livre ou de le faire fuir.

En un coup d’œil, il doit être en mesure de comprendre de quel genre de roman il s’agit. Elle doit être claire, précise, avec ta patte clairement marquée dessus.

ficher persona

L’importance de bien cibler tes lecteurs

Pour atteindre la lune, ne vise pas les étoiles… mais la lune !

Voilà la raison de nombreux échecs en terme de communication !

La plupart du temps, les auteurs communiquent à « la masse » sans même savoir à qui ils s’adressent, et ce que ce public attend.

Ça peut te semble bête, mais je t’assure que c’est la clé d’un business qui fonctionne.

Tout part de la définition de ton public, ta cible.

Tu veux sans doute être lu(e) par beaucoup de monde.

Qui ne le voudrait pas ?

Mais avant d’en arriver là, il va falloir procéder à une étape clé : définir avec précision, qui est ton public cible.

Pourquoi ?

Parce que c’est ce qui te permettra ensuite de créer du contenu adapté à celui-ci et donc, pertinent pour ton audience.

Ainsi, tu éviteras de brasser de l’air pour rien et de perdre ton temps.

Rassure-toi. Ce n’est pas pour autant que les personnes en dehors de ta cible fuiront, non. Mais en revanche, si tu cernes correctement ton lectorat phare et ses attentes, tu seras en mesure de communiquer avec lui de manière efficace : ce qui signifie un gain de temps, d’argent, certes, mais aussi, une évolution plus rapide et une visibilité croissance, grâce à un impact démultiplié.

Comment on procède ?

Grâce à la définition d’un persona.

Un quoi ?

Un persona, c’est une personne « fictive » qui définit un lecteur cible. Tu peux en avoir plusieurs. Pour le construire, tu dois t’appuyer sur ce que tu sais de tes lecteurs. Questionne-les, observe leurs habitudes, étudie leurs goûts… Chaque information vaut de l’or.

À partir de ça, tu imagineras 1 à 3 personas, qui deviendront de précieux appuis chaque fois que tu réfléchiras à ta manière de communiquer.

Par exemple, l’un de mes personas s’appelle Sophie, est une maman célibataire de 33 ans, passionnée de lecture, de séries TV, et de cinéma. Elle profite de ses week-end pour lire. Ses auteurs préférés sont Marc Levy, Jojo Moyes et Colleen Hoover, etc. Il y aurait de quoi dire encore à son sujet mais je vais m’arrêter là. Je la connais par coeur.

Résultat : pour chaque communication, je m’adapte à ce persona et aux autres que j’ai construits pour envoyer le bon message aux bonnes personnes et ainsi, maximiser mes résultats.

Inutile de prendre le même exemple pour toi. Tu dois bâtir tes personas selon ton lectorat, et chaque lectorat diffère. Je te propose de t’aider dans cette démarche, aujourd’hui.

Au début, ça peut te sembler flou, mais tu verras qu’au fur et à mesure, tu vas te prendre au jeu, et ça devient même assez sympa.

Je n’invente rien avec ce processus, ce sont des techniques utilisées dans le commerce et le marketing depuis des années.

Et pour te guider dans cette démarche, je t’offre une fiche persona élaborée par mes soins pour définir ta cible. Tu pourras la récupérer ici

C’est un fichier PDF que tu pourras compléter avec n’importe quel logiciel d’infographie ou via Canva. Tu pourras aussi l’imprimer pour la remplir manuellement, ou bien tout simplement t’en inspirer pour créer ton propre modèle.

Tu n’as plus qu’à te mettre au travail !

À bientôt pour de nouveaux tip’s !

Créer des personnages

Créer des personnages uniques et inoubliables

C’est un fait.

Si l’intrigue d’un roman s’avère être l’un des éléments clés de son succès, un autre facteur pèse lourd dans la balance : la qualité des personnages !

S’il suffisait de créer des personnages grands, beaux et riches pour écrire un bestseller, ça se saurait… et devine quoi ? Ce genre de stéréotype provoquera même l’effet inverse du but recherché ici, à savoir : rendre tes protagonistes originaux et inoubliables pour tes lecteurs !

Mais alors, comment s’y prendre pour être certain de ne pas manquer cette étape décisive dans la création de son roman ?

Réaliser une fiche personnage

Si ce terme peut effrayer à première vue, je vous assure qu’il n’y à la rien d’effrayant, d’ennuyeux ou de superflu.

Je me suis mise à employer ce type d’outils, il y a déjà quelques années, et le résultat est là.

Ce sont mes lecteurs qui en parlent le mieux !

Il n’est plus uniquement question de personnages, mais de véritables personnes qui les inspirent.


« J ‘ai vécu chaque secondes de cette saga comme si j’en faisait pleinement partie et je peux vous dire que les personnages sont d’une intensité exceptionnelle. Ce livre est au-delà d’un coup de cœur jusqu’à l’infini ! On tombe sous le charme de tous les personnages : l’humour de Ash, le caractère fort de Joe, les vans douteuses de Billy, les gueulantes de Jerry, et le caractère protecteur de Casey. « 

Avis de lectrice sur Amazon pour ma saga Wild Crows

« C’est une très, très jolie romance, entre deux personnages aussi attachants l’un que l’autre, mais pas que ! C’est aussi une superbe leçon de vie !« 

Client Amazon sur le roman Happiness Palace

« Comme toujours la plume de Blandine vous transporte tant par les lieux que par les personnages tous attachants à leur manière. Cette romance n’est pas seulement une romance d’amour, c’est aussi l’amour des siens et l’amitié. « 

Avis du blog Sur ma table de nuit, concernant le roman Sons of Alba

Ce ne sont que de brefs exemples, mais il apparaît après 18 romans publiés que, dans l’ensemble, mes personnages marquent. Nous avons tous nos forces et nos faiblesses, et je mets un point d’honneur à faire de la création de mes protagonistes une force, parce qu’au final, ce sont eux qui conteront l’histoire et feront que le lecteur s’immerge, ou pas, à leurs côtés.

Mais alors, qu’est-ce qu’un lecteur attend d’un personnage, exactement ?

Astuce 1 : Premièrement, le lecteur a besoin de s’identifier aux personnages. Il doit comprendre ce qui le rapproche d’eux, quels sont ses points communs ou de divergences avec eux. Il nous faut donc approfondir sa personnalité, son vécu.

Astuce 2 : Le lecteur a besoin de trouver une certaine logique dans ses agissements, même s’il la découvre que plus tard lorsque certains éléments lui auront été révélés en cours de lecture.

Astuce 3 : Le personnage n’est pas une image figée à un instant-T (celui de la narration) mais bel et bien un être capable d’évolution. Sa progression doit être l’une des clés de voûte de ton roman !

En bref : ton lecteur attend des personnages humains et réalistes ! Ils doivent avoir un passé, des failles, des forces, des faiblesses, des espoirs, des objectifs, des goûts spécifiques, une personnalité travaillée… et le tout doit être cohérent.

Je vais même aller plus loin et dire qu’au final, dans la jungle des sorties livresques, tes personnages sont l’un des meilleurs moyens de rendre ton livre unique, différent de « ‘la masse ». Marque-les de « ta patte ». Donne leur un supplément d’âme qu’on ne retrouve pas ailleurs.

Comment y parvenir ?

••► Voilà l’astuce 4, qui s’avère être un outil extrêmement puissant : la fiche personnage !

On croit toujours tout savoir de son personnage, jusqu’à ce qu’on essaie ce type d’outils. En le remplissant, on redécouvre sous un nouveau jour ce protagoniste pourtant créé par notre esprit.

Prends quelques minutes pour tenter l’expérience !

J’ai décidé de t’accompagner dans ce processus : je t’offre une fiche personnage élaborée par mes soins, que tu seras libre d’approfondir si tu en éprouves le besoin.

►► Accéde à ta fiche personnage ICI ◄◄

Je terminerai cet aparté sur les personnages par la citation d’un maître en la matière, Stephen King. Ces mots sont tirés de son livre « Ecriture : mémoires d’un métier » que je conseille à 200% à toute personne écrivant ou souhaitant se lancer dans l’exercice de l’écriture.

Personnellement, je le relis régulièrement histoire de remettre mes pendules à l’heure.
Un incontournable.

« J’estime que les meilleurs romans finissent toujours par avoir les gens pour sujet, plutôt que les événements; autrement dit, que les histoires sont cornaquées par les personnages. […] Il est aussi important de se rappeler que personne n’est le « méchant » ou le « meilleur ami » ou encore « la pute au grand cœur », dans la vie réelle; dans la vie réelle, nous nous considérons tous comme le personnage principal, le protagoniste alpha, l’incontournable; c’est sur nous que sont braqués les projecteurs. Si vous êtes capables d’adopter cette attitude à vos œuvres de fiction, vous ne trouverez peut-être pas plus facile de créer des personnages remarquables, mais vous aurez au moins tendance à engendrer les nullités unidimensionnelles qui peuplent tant d’ouvrages de fiction populaires. »

STEPHEN KING

Tu l’as donc compris, il ne te reste plus qu’à laisser parler ton imagination pour permettre à tes prochains personnages de marquer tes lecteurs !


Dis-moi tout :

  • utilises-tu déjà une fiche personnage à l’heure actuelle ?
  • y songes-tu ?

À très bientôt pour un nouvel article,

Romancément,

Blandine

10 idées fausses sur l'autoédition

10 idées fausses sur l’autoédition

Parce qu’on lit tout est n’importe quoi au sujet de l’autoédition, j’ai jugé bon de remettre quelques pendules à l’heure.

J’ai tenté ci-dessous de clarifier certains points concernant le statut des indés. N’en déplaise à leurs détracteurs, ce petit récap’ s’avère plus utile qu’une pseudo guerre inutile opposant les méthodes d’édition… Il y a de la place pour tout le monde.

Il est temps de remplacer la désinformation par du concret

? Place aux vérités sur le statut des indés !

1/ En autoédition, nous n’avons pas accès aux salon.

FAUX. Non, les salons ne ferment pas leurs portes aux indés (à l’expédions de rares réfractaires). Sinon, comment expliqueriez-vous que cette année je puisse être présente à Livre Paris, au Festival du roman féminin comme première auteur francophone conviée, mais également au Festival du livre romantique et à Mons ?

2/ Un auteur ne peut pas vivre de sa plume

FAUX. Bien sûr que l’on peut vivre de sa plume. Je ne suis pas la seule à y parvenir, et NON, il ne s’agit pas de survie. Comme dans tous les domaines, certaines entreprises fleurissent, d’autres moins. Ce n’est pas propre au milieu littéraire.

3/ On ne parle pas d’argent quand il est question d’art.

FAUX. Vivre de sa passion n’est pas honteux… ça me fait même sourire cette idée, à croire que la frustration et la jalousie attaquent la matière grise de certains…

4/ Un autoédité n’aura jamais sa place en librairie

VRAI ET FAUX. Certes, les libraires sont souvent frileux envers nos romans, mais NON, ils ne sont pas un élément indispensable pour faire connaître vos ouvrages et vous permettre de développer votre lectorat. S’ils les acceptent, tant mieux, sinon, tant pis. J’ai moi-même été éditée chez un éditeur qui avait pignon sur rue, pour au final ne rien vendre, même en librairie. Mon lectorat ne s’est développé que lorsque j’ai opté pour le statut d’hybride, et lorsque j’ai défendu mes écrits moi-même.
Certains indépendants voient leurs romans bien placés en librairie car ils ont travaillé dur pour cela et ont su redoubler d’efforts pour convaincre les libraires.

De plus, les indés ont désormais accès aux diffuseurs numériques et papier, ce qui facilite grandement notre diffusion chez les libraires !

5/ L’autoédition, c’est facile

FAUX. Ou tout du moins, si telle est votre vision des choses, vous ne percerez jamais. Parce que c’est avant tout un métier complet qui exige un travail quotidien, éreintant, sérieux. On s’engage à être professionnel, à se former, à apprendre chaque jour, à donner beaucoup de son temps. C’est aussi ça, le prix pour parvenir à vivre de sa passion. il est question d’un réel choix de vie.

6/ Créer son entreprise, c’est trop risqué

FAUX. En micro entreprise, on ne paye des charges que si l’on fait du chiffre d’affaires. La seule taxe supplémentaire, c’est la CFE, à prendre en compte dès le début, car très variable selon votre zone d’habitation. Quant aux dépenses (correcteur, impression, graphisme…), bien entendu qu’elles doivent être énumérées, mais elles s’intègrent naturellement dans le pourcentage qui nous revient sur les ventes, qui est de 70% pour le numérique… Il suffit d’être raisonnable, il et question d’une entreprise, pas d’un nouveau jouet : on avance pas à pas, sans brûler les étapes, on se développe, et peu à peu, on se professionnalise, on se permet de nouveaux investissements, etc.

7/ L’autoédition, c’est mieux que l’édition traditionnelle (ou vice-versa !)

FAUX. L’une ou l’autre des méthodes d’édition n’est pas mieux, ni moins bien, elles sont totalement différentes ! L’indépendance est un état d’esprit, il faut être prêt à réellement s’investir sur tous les plans. Tout dépend des attentes de chacun. Pourquoi les faire s’affronter alors qu’elles pourraient se compléter ? Quelle perte de temps et d’énergie…

De plus en plus d’auteurs trouvent leur équilibre dans un statut d’hybride : certains de leurs romans sont édités en maison d’édition, d’autres sont auto-édités.

8/ L’autoédition ? peut-être si aucun éditeur ne veut de mon manuscrit…

FAUX. L’autoédition n’est pas le second choix des auteurs refusés par les maisons d’édition. Il est temps d’évoluer dans la perception de ce moyen d’édition. De plus en plus d’indés s’entourent de professionnels, au même titre qu’un éditeur. De plus en plus d’indés ont refusé les offres de certains éditeurs, ou ont quitté le système traditionnel en optant  pour l’autoédition comme un réel choix, non par dépit. (Je suis de ceux-là). Enfin, de plus en plus d’auteurs édités traditionnellement optent pour le statut d’hybride. Est-ce un mal ? Non, c’est une évolution, ni plus ni moins.

9/ L’autoédition perturbe le système traditionnel

FAUX. Les indés ne sont pas les grands méchants sur qui il faut taper quand les choses s’engluent du côté du monde littéraire. C’est tout le système qui s’avère caduc et qui ne répond plus aux réalités de notre époque.

10/ L’autoédition garantit un succès plus rapide

FAUX. Tout ne se fera pas en un jour, si vous optez pour l’indépendance, ça prend du temps, beaucoup de temps pour développer votre lectorat, gagner en visibilité, etc. Il faut y croire et parvenir à se relever à chaque désillusion, apprendre de ses erreurs.

EN BREF

Qu’il s’agisse de l’autoédition ou de l’édition traditionnelle, on en revient toujours au même problème : trop de choses sont dites sans un minimum de recherches en amont et sans objectivité. La désinformation sévit. J’espère que ces 10 point vous auront permis d’y voir plus clair.

La patience, la rigueur, la détermination et l’authenticité seront vos alliés, qu’elle que soit la voie que vous prendrez.

Vivre de sa plume : c’est possible

J’avais un rêve. Un peu fou, certes. Au début, je n’y croyait pas vraiment.

Lorsque d’autres osaient prononcer ce même rêve à voix haute, on leur assurait qu’ils faisaient fausse route, que cela relevait de l’impossible. Vivre de sa plume, quelle hérésie ! Ou pas…

Marc Twain visait juste lorsqu’il a écrit un jour : « ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait« .

Alors, j’ai décidé d’oublier tous ces avertissements, toutes ces pseudo vérités absolues qui tentaient de nous persuader que personne ne pouvait vivre de sa passion, laissant supposer que c’était  réservé « aux autres ».  J’ai cessé d’écouter les pessimistes, les jaloux, les aigris. J’ai toujours eu l’âme rêveuse et sensible aux jolies choses que la vie sait nous apporter.

Je préférais rester un Bisounours au cœur trop tendre et aux milles aspirations qu’une personne résignée, confortée dans un moule qui ne lui convenait pas. Alors j’ai mis des œillères face à ces réactions, et j’ai tracé mon chemin, avec comme unique bagage, l’envie de faire ce que j’aimais et de le faire de mon mieux, avec toute mon âme.

Vivre de sa plume est aujourd’hui possible. J’y suis parvenue depuis l’année dernière, et connais dans mon entourage bon nombre d’auteurs qui en font déjà de même depuis quelques temps.

Bien évidemment, j’aborderai ici le cas de l’édition indépendante, puisqu’il s’avère bien plus compliqué de faire ce constat dans le cas d’auteurs publiés en maison d’éditeur.

Vous ne trouverez ici aucun recette miracle pour parvenir vous aussi à vivre de votre plume, tout simplement parce que je ne pense pas qu’il en existe, et parce que ce qui marchera pour l’un ne fonctionnera pas nécessairement pour l’autre. Nous sommes tous si différents, que l’essentiel reste de préserver ce qui marque notre particularité, de conserver notre griffe et d’avancer en respectant qui l’on est vraiment.

En revanche, je peux témoigner de cette année écoulée qui m’a permis d’atteindre mon rêve, et peut-être que quelques éléments sauront vous servir également. Je l’espère.

autoedition

1/ Une évolution progressive

Il m’aura fallu du temps pour parvenir à ce doux rêve, et des efforts considérables. Un lectorat se construit sur la durée, la patience est donc de mise.

Début 2017, cela faisait 1 an que mes premiers romans étaient parus. J’avais décidé un an plus tôt de ne plus signer chez des éditeurs, après diverses déceptions, et j’avais entamé mon parcours d’indépendante, avec au compteur en fin d’année, une romance historique (Sons of Alba), un roman feel good (Happiness Palace), et une comédie romantique (Quelque chose de bleu).

Concernant mes sagas publiées chez des éditeurs, n’étant pas en mesure de récupérer mes droits à ce jour, j’avais tout simplement pris la décision de les rayer de ma vie jusqu’à ce que je puisse à nouveau les reprendre. Ce n’était pas une grosse perte puisqu’elles ne se vendaient pas (j’éluderai mon avis sur la question, puisqu’il serait hors sujet).

En bref, en 2017, mes sorties papillonnaient gentiment, m’apportant chaque fin de mois un petit pécule me permettant de mettre du beurre dans les épinards. Fin d’année, mon catalogue s’étoffant, le bouche à oreille fonctionnant chez les lecteurs satisfaits, les choses ont gagné en ampleur.

Puis, en 2018, j’ai sorti ma saga de romance suspense, Wild Crows. Et là, tout s’est emballé ! Pour une raison X ou Y, un déclic a eu lieu.

La plume effrontée se veut un lieu de transparence, je ne dérogerai donc pas à cette règle.

Le souci dans le monde de l’édition, et pas seulement dans celui-ci, c’est que lorsque l’on parle de chiffres, deux cases nous attendent sagement : soit vous gagnez peu, et vous n’êtes pas considéré, soit vous gagnez beaucoup, et on vous jette la pierre en criant à la vantardise. Il est bon de rappeler qu’il est inutile de se comparer les uns aux autres. La seule concurrence que vous devez vous figurer, c’est vous. Votre propre évolution. Les seuls chiffres auxquels vous êtes en mesure de vous comparer sont les vôtres, l’an passé.

Le but ici est simplement de tenter de donner des éléments de réponse à beaucoup de questions que l’on se pose en tant qu’auteur et de faire preuve d’une transparence sans détour. Parce que les chiffres parlent d’eux-même et en comparant notre évolution d’une année sur l’autre, permettent d’avoir une vision globale de notre courbe d’évolution respective.

En 2017, mon CA annuel en tant qu’auteur était d’un peu plus de 8000 euros.
En 2018, il a grimpé en flèche, atteignant plus de 37000 euros.

Pourquoi ? Comment ? Je n’ai pas toutes les réponses, car une bonne partie du succès d’un livre est hors de contrôle. Mais je peux néanmoins prendre le temps d’analyser ce qui a changé au cours de 2018 et qui pourrait, en partie, être un début d’explication.

chiffres d'affaires

2/ La professionnalisation

LE point essentiel, selon moi. Ce qui a grandement changé au fil de cette année, c’est que pour la première fois, je me sentais réellement libre, et j’assumais pleinement mon indépendance. Je travaillais à mon compte avec ma micro entreprise et me devais donc de donner le meilleur de moi-même, de redoubler d’efforts et de prendre ce rôle à cœur. J’étais devenue une entrepreneuse. Ma passion prenait une forme plus officielle, une forme professionnelle. Et en tant que gérante, je me devais de me montrer le plus professionnelle, moi aussi, au même titre que mon entreprise. Si l’on souhaite être pris au sérieux, faut-il encore au préalable commencer par y croire, nous aussi. Cela passe par plusieurs points; en voici quelques uns.

a) La rigueur

La priorité selon moi était de me montrer suffisamment rigoureuse pour qu’on assimile pas ma vision de l’autoédition à de l’amateurisme. La vision que les lecteurs et professionnels du livre se font de l’édition indépendante est en cours d’évolution, et ce de manière positive. Si l’on souhaite accompagner cette progression de manière efficace, il nous revient de produire du contenu de qualité. Il est de notre devoir de montrer que les auteurs indépendants sont capables des mêmes résultats que ceux fournis par les éditeurs. C’est un minimum. Pour se faire, j’ai décidé de confier mes corrections à des professionnels, je consacre des heures à la création des supports visuels que j’utilise pour la communication, il en va de même pour les couvertures de mes romans que je crée seule, mais auxquelles j’accorde toute mon attention.

J’ai également appris à m’organiser. Organiser ma promotion en amont, pendant et après chaque sortie, répartir au mieux le temps dont je dispose pour mener à bien tout ce qui m’incombe dans mon activité d’auteur, mais aussi équilibrer mes phases de travail au fil des mois.

La psychologie inversée peut faire des miracles ! Mettez vous à la place d’un lecteur, juste une seconde. Qu’achèteriez vous ? Quel genre de romans attirerait votre attention et pourquoi vous dirigeriez-vous plus vers l’un que vers l’autre ? Ce sont véritablement des questions primordiales qu’il faut se poser et auxquelles il vous faut répondre en toute honnêteté. Vous en tirerez des conclusions efficaces pour savoir comment promouvoir votre roman, sur quels enjeux vous concentrer et quels faux-pas éviter.

b) L’image

C’est malheureux, mais l’image prime, bien souvent. Ainsi, une grande majorité de lecteurs s’attardent sur celle-ci. La couverture de votre livre jouera beaucoup sur le fait que les lecteurs craquent ou passent leur chemin. Il s’agit d’une véritable vitrine et nombre de personnes se diront que si elle est soignée, le contenu du livre aussi le sera, et inversement.
Il en va de même pour les visuels, comme indiqué plus haut. Je suis intimement convaincue qu’il faut prendre le temps de les rendre attrayants, clairs, efficaces. Le message que vous souhaitez transmettre doit être évident, et l’atmosphère du support doit coller avec celui du roman. Identifiez le public auquel vous vous adressez afin de mieux cibler leurs attentes et leurs affinités.

Enfin, en tant qu’auteur, votre image entre aussi en jeu. C’est à chacun de juger ce qu’il est bon ou non de montrer de sa personne, et où fixer les barrière de la vie privée et de celle rendue publique via les réseaux sociaux. J’ai tendance à penser que le naturel et l’authenticité restent les meilleurs moyens d’avancer. Personne n’est parfait. Ce serait mentir que d’essayer d’être un(e) autre.

Restez vous-même.

c) La communication

Pour ma part, j’aime communiquer avec mes lecteurs, mais aussi mes partenaires; j’ai même ainsi créé des amitiés sincères. L’humain joue beaucoup dans mon rapport aux autres, et cela se ressent, je pense, au travers de mon parcours et dans les échanges que j’ai avec mon public.

Lorsque je doute sur un point, j’aime proposer un sondage sur mon groupe de lecteur, permettant ainsi aux lecteurs de s’exprimer. Un prénom de personnage ? Une couverture ? Ils tranchent, et c’est un super moyen de les faire participer à ce nouveau projet !

Les salons sont un point essentiel de mon planning. Certains auteurs de mon entourage enchainent les dédicaces chaque week-end et cela représente une grosse part de leur CA. En province, cela n’aurait sans doute pas le même sens. Pour ma part, je ne me verrais pas passer tous mes week-ends en librairies, je tiens trop à ma vie de famille pour m’en priver et de toute manière, dans ma petite ville, l’impact serait minime, et je perdrais mon temps. (D’autant qu’un libraire prend généralement 30 % des ventes).

En revanche, je sélectionne 4 à 5 événements littéraires chaque année et me concentre dessus. Il existe de nombreux salons, de toutes tailles, de toutes fréquentions. Après avoir testé pas mal d’entre eux, j’ai vite cerné ceux qui correspondaient à mes écrits, à mon univers, ceux qui rassemblaient un public proche du mien, et aussi ceux qui généraient beaucoup de visiteurs ou non. Après plusieurs déceptions, des déplacements inutiles, parfois coûteux, j’ai fini par en oublier certains pour me focaliser sur de plus importants.

Ainsi, en 2019, j’aurais la chance d’être présente à Livre Paris (une première, un test aussi !) , d’être invitée au Festival du roman féminin, et d’être retenue pour le Festival du livre romantique de Dunkerque. J’espère aussi pouvoir revenir à Mons où une belle communauté de lecteurs de romance se manifeste chaque année dans un salon à taille humaine. Il me semble inutile de me disperser plus, car le but n’est pas de faire le tour de France à perte. Chaque déplacement doit être réfléchi car impose un investissement non négligeable entre les frais de logement, d’essence ou de train, de stocks… Et en tant qu’entrepreneuse, je ne peux pas prendre des risques inutiles.

Néanmoins, ces « apparitions » sont nécessaires, je pense, car il est important, tant pour nous que pour les lecteurs, de pouvoir parler de vive voix, d’échanger, de rire ensemble, de mettre un visage sur les noms. C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres auteurs et de partager nos vécus. Ce sont à chaque fois de superbes moments, riches d’enseignements, et bourrés de bons sentiments, juste assez pour nous rebooster un max et nous permettre de repartir du bon pied.

friends

3/ L’investissement personnel

Il n’y a pas de secret. Vivre de sa passion implique un investissement personnel TRÈS important. Pendant 2 ans, j’ai dû cumuler un emploi « alimentaire » et l’activité d’auteur indépendant. Autant vous dire que, si au début, cela me paraissait tout à fait envisageable, j’ai vite déchanté quand les ventes ont décollé avec Wild Crows. Entre les expéditions quotidiennes de ma boutique en ligne, la correction, la mise en page, l’écriture, la promotion, les partenariats, le suivi comptable et j’en passe… c’est vite devenu très compliqué.

Pendant plusieurs mois, je travaillais le matin, avant ma prise de poste, le midi, pendant ma pause déjeuner, le soir en rentrant, et les week-ends. Autant vous dire que j’ai fini 2018 sur les rotules et avec un grand besoin de souffler et de retrouver un semblant de vie privée !

Mais j’en avais décidé ainsi. Je savais que cela serait dur. Quand les ventes de Wild Crows ont commencé à décoller, je me suis dit « allez, cette année, je donne tout ce que j’ai. C’est maintenant qu’il faut passer la seconde ». Et c’est ce que j’ai fait, consciente de la difficulté et du défi à relever, mais réaliste sur le fait que si je ne me jetais pas à l’eau à cet instant, je n’aurais sans doute plus l’opportunité de le faire. No regrets. Voilà comment j’ai tenu des mois durant sur ce rythme infernal, guidée par ma passion et mon envie d’en faire mon activité principale.

Il y a eu des phases de doutes, de moins bien, parce que la fatigue joue sur le moral, et que je manque souvent de confiance en moi de nature. L’entourage est là pour nous aider, c’est un soutien sans équivoque. Merci Monsieur P. Martin !  J’ai eu la chance de pouvoir compter sur un mari présent, compréhensif et aux petits soins pour survivre à cette phase de travail sans précédent.

Dès février 2018, mes revenus mensuels sont devenus conséquents, j’y reviendrai plus loin. Autrement dit, avec le recul, j’aurais pu lâcher mon autre emploi à cet instant. Mais mon recul sur le monde éditorial et mon sens des réalités clignotaient comme une balise « danger ». Tout reste éphémère. Rien ne dure. On peut très bien avoir des « boom » dans notre courbe de CA et de jolies chutes ensuite. J’ai donc poursuivi pendant plus d’un an encore le cumul des deux emplois, afin de garder un filet de sécurité pour le « au cas où ». Je ne me serai pas jetée à l’eau sans précautions.

auteur

4/ Trouver sa place et la préserver

Le plus dur finalement, c’est de parvenir à exister dans la jungle de sorties actuelles et dans un décor où de nouveaux auteurs sortent chaque jour du lot pour en disparaître le jour suivant. Nous somme dans une mouvance où tout devient jetable, y compris les titres des romans. Il en paraît tellement chaque jour que leur durée de vie devient souvent ridicule, dans l’hypothèse où, déjà, ils parviennent à en avoir une digne de ce nom.

Une fois encore, je ne suis pas experte en la matière, mais j’aime croire que la meilleure manière de marquer le monde littéraire de sa griffe, c’est encore d’écrire des livres qui nous ressemblent et de rester soi-même en toutes circonstances. Je ne cèderai jamais pour les modes et attente d’une majorité de lecteurs. J’écris avec mon cœur, j’écris ce que mon inspiration m’insuffle, et par dessous tout j’écris avec passion ce que j’aime et ce qui me fait vibrer en tant que lectrice. Ce ne sont pas de simple mots, on ne fait pas que raconter une histoire. On vit une expérience complète qui nous marque profondément à vie, chaque fois que l’on délivre un nouveau récit. Si ce n’est pas le cas, on perd son temps. Un roman sans passion n’est qu’un ramassis de phrases. La magie nécessite un don de soi.

Le jour où je cesserai d’aimer, de frissonner, de rire et de pleurer en écrivant mes romans, je comprendrais que je suis en train d’écrire une daube. Ce sera « retour à la case départ » pour tout reprendre ou changer complètement de texte.

Et si ce qui se vend à un instant-T, ce sont les romances érotiques, je ne changerais pas pour autant mon style d’écriture, qui est pourtant bien loin du compte. Quelque part, je ne m’en sors pas plus mal parce que beaucoup de lecteurs saturent au vu des sorties cumulées et souhaitent de temps à autre découvrir autre chose. Les modes passent, puis reviennent de manière cyclique. Demain, la vague sera peut être aux polars ou au fantastique, allez savoir ? Personnellement, je m’en moque. Elles n’interfèrent pas dans ma vision de l’écriture. J’écris ce que je veux, quand je le veux, le reste m’importe peu.

Connaître un succès, ça peut tous nous arriver, mais on peut retomber tout aussi vite dans les choux dès la sortie suivante. C’est ainsi fait, l’édition est une véritable roue de la fortune.À chaque roman, on la fait tourner à nos risques et périls.

Alors, je pense qu’il est important de prendre soin de ses lecteurs, de les fidéliser, de créer de véritables liens avec eux.  Un auteur n’est rien sans lecteurs. Il aura beau publier autant qu’il veut, la vérité à retenir, c’est bien celle-ci. On écrit pour soi, mais aussi pour être lu, pour transmettre les sentiments qui nous ont poussé à poser ces mots sur le papier. Pour véhiculer un message, encore faut-il que quelqu’un soit là pour le recevoir. L’indépendance est une aventure qui se partage.

Peu importe que vous consacriez  20 minutes quotidiennes ou une heure à la promotion, l’essentiel n’est pas tant là, mais bien dans la régularité. Il ne faut pas disparaître 10 mois et revenir pour la sortie d’un nouveau roman.

Comme toutes relations, celles que l’on entretien avec nos lecteurs se construit jour après jour, dans la continuité. Elle fonctionne dans les deux sens, c’est un échange.  Je m’y consacre de manière quasi quotidienne car cela représente à mes yeux l’un des piliers de l’évolution de mon parcours. Si je peux tirer un autre avantage de mon statut d’indé, c’est de pouvoir communiquer à ma guise. Je peux me montrer disponible et rester proche de gens qui me lisent, je n’ai aucun « barrage » et je dis ce que je veux. Mon contact avec eux s’en trouve consolidé et d’autant plus sincère.

lecteurs

5/ Une perpétuelle évolution

De 2017 à 2019, si je suis certaine d’une chose, c’est que mon parcours a subi une évolution évidente. Chaque écrit, chaque réussite, chaque échec m’a fait me remettre en question, douter, beaucoup, puis me relever plus forte, plus accomplie. On essaie, la peur au ventre, on teste des méthodes, certains fonctionnent, d’autre non. L’essentiel étant de ne pas se reposer sur ses lauriers, de se tenir informé(e) et de chercher à s’améliorer constamment.

J’aime suivre les actualités du monde littéraire, guetter les nouveaux services proposés aux auteurs, veiller chaque nouvelle législation concernant les auteurs, et ainsi, me sentir légitime dans mon rôle, complétement immergée dans ce qui fait désormais mon quotidien. Je reste aux aguets, j’analyse et observe, j’adapte à ma manière. Bref, je m’enrichis de tout ce que le web peut mettre à ma disposition pour perfectionner mon approche du métier d’auteur.

Du côté des écrits, ma plume gagne en assurance, en fluidité. C’est logique. Plus nous écrivons, plus notre patte se dessine, plus notre personnalité ressort de nos mots. C’est grisant, je m’en amuse lorsque je relis mes romans parus deux ans plus tôt. Autant vous dire que je m’exaspère moi-même en constatant des erreurs que je commettais à l’époque et qui me sautent désormais aux yeux ! Je crois qu’on en passe tous par là. Il en sera deux même dans deux ans au vu de mes écrits actuels. C’est rassurant, d’une certaine manière, cela nous rappelle que notre travail porte ses fruits.

Je lis autant que je peux, j’accorde du temps à tout ce qui génère chez moi de nouvelles idées : cinéma, séries, musiques. Ce sont tout autant de domaines qui enrichissent mon imaginaire. J’estime qu’il faut l’alimenter régulièrement pour qu’il reste productif.  Le sommeil s’avère aussi bénéfique, les rêves me murmurant souvent des idées de nouveaux romans.

En indépendant, il faut avancer dans l’inconnu bien souvent. Le statut est encore trop récent pour trouver réponse à toutes nos questions. Nos sommes de véritables cobayes. Mais chaque expérience, bonne ou mauvaise, doit être utilisée pour nous permettre d’évoluer de la bonne manière. Il faut tirer des conclusions de chacune d’entre elles. Les échecs blessent toujours autant, mais l’on se relève plus vite et on revient plus fort.

se relever

6/ Quelques chiffres

Voilà qui en intéresse plus d’un. C’était aussi l’un des axes du blog : ne rien cacher, parler sans tabou. Les chiffres font partie du deal.

Je ne vais pas me lancer dans des graphiques colorés, mais plutôt faire un récapitulatif de ce qui me semble éloquent et qui peut vous expliquer ce qu’il est possible de réaliser.

STATUT : Auteur indépendant

➽ Ce que je touche sur la vente d’un ebook : entre 50 et 70% du prix de vente TTC selon les plateformes
➽ Ce que je touche sur un roman vendu sur Amazon : entre 20 et 25 %
➽ Ce que je touche sur un roman vendu en salon ou via ma boutique en ligne : de 60 à 70 % du prix de vente TTC

➽ Nombre de romans autoédités à ce jour : 9

➽ Nombre de romans publiés chez des éditeurs à ce jour : 6 (je récupère les droits de 3 d’entre eux en septembre 2019, et des 3 autres en 2021).

➽ Nombre de livres numériques et brochés vendus en 2017 (seulement les titres en autoédition) : 1803 (4 titres publiés)

➽ Nombre de livres numériques et brochés vendus en 2018 (seulement les titres en autoédition) : 13 989 (9 titres publiés)

➽ CA 2017 : 8000 euros

➽ CA 2018 : 37000 euros
Dont 12 % de ventes via les plateformes
Et 86 % de ventes directes (salons et boutique de mon site internet).

➽ Cotisations sociales : 12.8 % pour les ventes et 22 % pour les prestations de services (ventes indirectes)

CA

BILAN

Il fut une époque où j’avais osé croire les pessimistes, au point de le devenir à mon tour, chassant ma nature pourtant tournée vers le rêve. Je me suis lancée dans l’autoédition, non pas pour « gagner plus » qu’en maison, (bien que dans les faits, l’auteur touche effectivement plus en autoédition) mais bien par souci de liberté, parce que je me sentais trop à l’étroit dans le cadre proposé par les éditeurs, et que j’éprouvais le profond besoin de tout gérer seule, à ma façon, de prendre toutes les décisions relatives à mon travail d’auteur. C’était une évidence, dans mon cas, après maintes déceptions à gauche et à droite, chez les grands et les petits. Cela me correspondait, tout simplement.

Mais je n’avais pas prévu que les choses évolueraient ainsi. Je mentirais si je disais ne jamais en avoir rêvé, mais comme beaucoup, je n’imaginais cela tout simplement pas réalisable, en partie à cause de ces « on dit » qui nous rabâchaient qu’il fallait garder les pieds sur terre, qu’on ne vivait pas de ses romans.

Deux ans plus tard, c’est arrivé, sans que je ne le voie venir. Les courbes sont montées d’un cran, et ne redescendent plus. Après un an et demi de recul, j’ai décidé d’abandonner mon emploi alimentaire, celui qui me servait de filet de sécurité jusque là, ne parvenant plus à combiner les deux, et n’en ayant définitivement plus besoin. Je vais donc prochainement me lancer à pieds joints dans l’aventure et me consacrer à ma passion chaque jour de l’année. Le manque de temps qui me freinait jusque là sera jeté aux oubliettes, pour mon plus grand bonheur.

Place à la créativité !

Ne laissez personne vous dire que c’est impossible. Oubliez les rabat-joies. La seule chose dont vous pouvez être certain, c’est que lorsqu’on met tout son cœur pour réussir ce qu’on entreprend, cela finit par payer. Croyez en vos rêves et battez-vous pour les voir se réaliser. La vie vaut la peine d’être vécue pour de tels bonheurs !

Blandine P. Martin

Vivre de sa plume
10 points clés pour réussir en autoédition

10 points clés pour réussir en autoédition

Si l’édition indépendante peut sembler être  idéale pour certains, elle n’en reste pas moins un véritable métier, complet, rigoureux et chronophage. Et parce qu’il existe autant de personnalités variées que d’auteurs, et tout autant d’attentes et d’objectifs, il est bon de rappeler le B.A.-B.A. de l’auto-édition. Je vais vous dévoiler aujourd’hui 10 points clés pour réussir en autoédition. Ils ne garantiront pas votre réussit, tant les facteurs sont nombreux, mais s’avèrent en revanche essentiels à celle-ci.

Si j’ai opté pour ce parcours après avoir connu l’édition traditionnelle, c’est en connaissance de cause et après mûre réflexion que j’ai pris ma décision. Car devenir « indé » revêt bien plus qu’un simple mode opératoire. C’est un état d’esprit.

Certains auteurs trouveront leur bonheur dans l’édition traditionnelle, d’autres non. De la même manière, certains éprouveront le besoin de plus de libertés, d’une totale autonomie. La question de l’indépendance se posera alors. Franchir ce cap mérite un réel bilan de votre côté, quant à ce que vous attendez de cette activité, et nécessite une prise de conscience sur ce qui vous attend réellement.

Nous allons dans cet article, voir ensemble un profil type de l’auteur indépendant, non pas parce qu’il existe un moule, mais parce que certains compétences et traits de caractère sont, je pense, primordiaux, pour se frayer un chemin au milieu des encombres que vous rencontrez.

qualités des auteurs

Voici 10 qualités que tout auteur indépendant devrait garder en mémoire pour avancer.

1/ Polyvalent

Comme expliqué plus haut, l’indépendance est un véritable métier. Vous ne serez pas seulement auteur de vos textes. Vous devrez également porter les casquettes d’éditeur, de community manager, d’avoir de brève notions comptables, parfois. Il y a la gestion de stock, les phases de corrections, l’élaboration de la couverture, la mise en page des textes, la publicité, la gestion des services presse, et j’en passe ! Bref ! C’est un emploi à temps plein, qu’il faudra pour beaucoup d’entre vous parvenir à accomplir en plus d’un travail alimentaire, au moins durant les premiers temps. Je cumule les deux depuis deux ans et m’apprête à vivre pleinement de ma plume des cet été. Je sais donc par expérience à quel point c’est éprouvant. Mais c’est aussi une aventure passionnante et riche d’apprentissages. L’essentiel étant d’être réellement conscient que vous aurez bien plus à gérer que l’écriture, cet aspect là ne devenant qu’une part de votre activité. Un auteur indépendant, c’est aussi un entrepreneur, et il doit s’armer au mieux pour faire face aux imprévus.

2/ Perfectionniste

L’auteur indé se doit d’être exigeant envers lui-même comme envers les prestataires auxquels il peut faire appel dans certains domaines (correction, illustration, etc.).
il doit être en mesure de se remettre en question, d’avoir un regard critique sur ce qu’il fait, de la même manière qu’un encadrement éditorial l’aurait au sein d’une maison d’édition. Si le besoin s’en fait sentir, on recommence, encore et encore, jusqu’à ce que le résultat soit à la hauteur de nos espérances. fabriquer du « à peu près » n’est pas suffisant. Vous devez être convaincu par la finalité de tout ce travail. Rien n’est parfait, mais il faut néanmoins pouvoir se sentir fier de ce que l’on propose. Si l’auteur ne croit pas un minimum en son travail, qui le fera pour lui ? Personne. Tout ceci implique une réelle capacité à plancher des heures entière sur le même problème, jusqu’à obtenir un résultat convenable.

3/ Authentique

Parce qu’il vous faut écrire ce que votre cœur vous dicte. Même si ce conseil peut sembler « bateau », il n’en demeure pas moins vrai. À l’heure où les effets de modes dictent les genres qui se vendent aux maisons d’éditions, il faut être à même de trancher avec toute cette masse et proposer quelque chose de « différent », quelque chose qui vous ressemble, quelque chose qui porte votre griffe.

Alors oui, si vous suivez un effet de vague, vous pourrez peut-être connaître un succès, quoique tout est éphémère, mais au fond, il ne faut pas perdre de vue les raisons qui nous ont poussés à débuter l’écriture : mettre sur papier cette part de nous qui boue tellement d’idées qu’on ne pouvait plus la contenir. la passion. La vérité qui est la nôtre.

L’authenticité reste le plus beau message d’amour que l’on peut adresser à ses lecteurs et à soi-même : assumer sa plume, la faire évoluer au fil des années, laisser sa propre inspiration dessiner nos intrigues et se moquer des paillettes, des modes aussi cycliques que temporaires. L’essentiel n’est pas de faire un carton mais bien de pérenniser notre place.

4/ Passionné

La passion doit rester maîtresse de nos actes. Certains souhaitent simplement faire de cette activité un hobbies, d’autres souhaiteront vivre de leur plume : dans les deux cas, il faut parfois se recentrer, se ressourcer et prendre le temps de faire les choses, plutôt que de s’imposer un rythme insoutenable et une pression négative.

On traverse tous des périodes de doutes, des périodes où l’envie d’écrire atténue. C’est un éternel recommencement, et cela reviendra. Ainsi, il peut arriver aussi d’écrire pendant des heures sans pouvoir s’arrêter. Immergez-vous dans vos textes, vivez-les, ressentez-les.  Pour ma part, j’aime écrire avec en fond une playlist de musique composée par mes soins en fonction du roman. Cela m’aide à plonger dans l’histoire et à ne pas en sortir avant de l’avoir décidé.

5/ Informé

En tant qu’entrepreneur, il vous faudra vous tenir informé sur les nouveautés du milieu éditorial, l’actualité de ses influenceurs, les opportunités qui pourraient vous intéresser, les nouveaux salons ouverts aux indés, l’évolution des textes de loi concernant votre cas, etc. La veille est un véritable pan de ce statut indépendant.

Ceci s’avère d’autant plus vrai que l’autoédition étant encore une voie « récente », qu’il s’agisse du contexte légal, social, ou même encore des possibilités qui s’offrent à nous dans notre quotidien, tout est fluctuant, mouvent, et en perpétuelle mutation. Ouvrez bien l’œil et tenez-vous informé(es) !

Il en va de même des échanges entre auteurs, mais aussi avec d’autres partenaires : traducteurs, bêta-lecteurs, correcteurs, illustrateurs, libraires, diffuseurs; chacun peu enrichir l’autre de son expérience et de son point de vue. L’échange et le partages sont de véritables clés de voûte. Rester enfermé dans son coin, replié sur soi-même, voilà un comportement qui en vous permettra pas d’évoluer correctement. ouvrez-vous aux autres et apprenez de leur vécu ! Chaque parcours connaît ses propres caractéristiques, vous sortirez grandi de certains échanges ! Et c’est bien ensemble que l’on avance, pas les uns contre les autres. La seule véritable concurrence, c’est soi-même. L’unique auteur auquel il est bon de se comparer, c’est encore soi-même. Parce que l’agora des indés, elle, ne peut que vous faire progresser.

veille

6/ Professionnel

On parle donc d’un métier, il est question d’entreprenariat.  Si l’image des indés tend à gagner en crédibilité ces dernières années, il en va aussi de notre responsabilité à chacun d’aider un peu les choses ! Vous tenez à ce que l’on vous considère comme un pro ? Alors agissez comme tel ! Oui, une couverture réalisée des mains d’un graphiste a un coût, idem pour une correction professionnelle. Ces prestataires aussi doivent remplir leur frigo et payer des charges. Mais tout est question d’objectifs. À moins d’avoir certaines prédispositions pour le graphisme, mieux vaut s’en référer à quelqu’un de confiance lorsque l’on voit à quel point la couverture d’un livre devient un déclencheur d’achat.

À mes début, je n’ai pas opté pour une vraie correction, je me suis contentée de relecteurs « bons en orthographe et grammaire », d’Antidote et de mes yeux fatigués et maîtrisant à merveille les textes (trop, justement). Le résultat s’en est ressenti. Désormais, ma trésorerie étant plus confortable, je fais reprendre tour à tour chacun de mes livres par une correctrice afin de donner à ces écrits le résultats qu’ils méritent.

C’est aussi ça, être professionnel. Personne ne vous demande d’être parfait. Il faut apprendre et expérimenter pour progresser. Le tout est de savoir tirer les bons enseignements de ses erreurs et de rebondir en conséquence.

De même, n’hésitez pas à suivre des formations, certains MOOC (formations en ligne) gratuits sont proposés par vagues, d’autres plus poussés peuvent être dispensées par des organismes. L’essentiel étant de pouvoir s’assurer d’une évolution dans le bon ordre des choses.

Il en va de même pour la communication : spammer n’est pas promouvoir, et cela s’avère aussi inefficace que néfaste pour la suite. Mieux vaut se concentrer sur l’élaboration de visuel clair, soignés et directs, et les disperser avec parcimonie mais de manière judicieuse. Ciblez votre public et tentez de vous adresser à lui en toute sincérité. J’aime à croire que le naturel et l’authenticité payent. Le rapport à l’humain reste primordial aussi. Vos lecteurs en sont pas des « acheteurs », ce sont avant tout des personnes sensibles à votre univers. Partagez avec eux, échangez, apprenez à mieux connaître leurs goûts, leurs attentes. Il se pourrait même que vous voyiez naître de belles amitiés.

7/ Déterminé

Vous connaîtrez forcément des difficultés, commettrez des erreurs et certains échecs risquent de pointer leur nez. Et alors? C’est simplement le cheminement logique de tout apprentissage, et force est de rappeler que c’est notre lot à tous ! L’indépendance, c’est aussi accepter cette position de « testeur », nous sommes les cobayes de notre propre expérience. Les risques de chutes existent, mais le tout, c’est d’accepter cette possibilité, et de savoir se relever plus fort. Quelque chose ne fonctionne pas comme voulu ? Pas d’apitoiement, on analyse, on se concentre, on corrige, et on travaille de nouveau. Les erreurs commises aujourd’hui sont nos forces de demain. Grâce à elles, nous savons exactement ce qu’il faut éviter, et mieux, en les ayant rectifiées, nous avons conscience de ce qui fonctionne de manière efficace.

La paperasse administrative, la gestion des stocks, la facturation, les échos multiples quant aux statuts à adopter, ou encore la diffusion. Il y a tant de notions nouvelles à intégrer qu’on peut vite perdre le nord. Il faudra s’armer de patience et de sagesse pour tirer au clair les informations qui vous seront utiles. Les premiers pas sont inquiets mais avec un peu de temps, tout devient plus fluide. On apprend des choses chaque jour, et c’est aussi ce qui rend cette activité si plaisante.

La seule véritable constante dans les moments plus délicats et autres crises de doutes, c’est la passion qui nous a un jour convaincu qu’on se devait d’essayer, celle-là même qui s’anime toujours en nous et continuera de nous donner envie  d’aller de l’avant.

8/ Organisé

L’éventail des champs d’intervention d’un auteur indé peut devenir si vastes qu’il arrive parfois qu’on se laisse submerger par la charge de travail si l’on ne s’organise pas un minimum. Étant moi même de nature assez désordonnée, je travaille sur ce point, consciente que bien structurer son temps libre peut permettre de gagner en efficacité. Pour ceux qui cumulent l’écriture indépendante et un emploi, il faut savoir user de créneaux bien sélectionnés, que ce soit le matin tôt, les pauses déjeuner, certains soirs et les week-ends. Le tout est de parvenir à un équilibre entre sa vie professionnelle 1, sa vie professionnelle 2 et sa vie privée ! Rien de simple, à priori, et pourtant, si l’on se détache de nombreuses pertes de temps futiles, on finit par s’y retrouver. Fermez donc Facebook, coupez votre téléphone, et accordez-vous une heure complète par jour. Ou bien consacrez une journée totale à votre activité d’auteur.

Pour ceux qui parviennent à vivre de leur plume ou n’ont actuellement pas d’autre emploi, le souci s’avère tout autre : ne pas se reposer sur ses lauriers et organiser ses journées en réels temps de travail. Être chez soi peut entraîner un laisser aller, un ralentissement des projets. Netflix et Twitter vous font de l’œil ? OK, mais après le chapitre prévu ce jour ! Voyez les moments de loisirs comme des récompenses à vos objectifs atteints (ceux-là même qui vous permettent de savoir où vous allez le matin en vous levant). Définissez des paliers à franchir, des listes de tâches à accomplir chaque semaine, cela peut vous éviter de vaguer à des occupations qui empièteraient sur des instants qui pourraient être utilisés à meilleur escient.

9/ Réaliste

Non, chaque livre sorti ne sera pas un succès. Oui, vous pouvez publier un bestseller et faire chou blanc sur le livre suivant. Oui, le « succès » est une notion éphémère, subjective et grisante. Mais oui, la roue tourne vite dans les deux sens dans l’univers de l’édition.

L’une de vos sortie n’atteint pas les ventes escomptées? Cela arrive, plus souvent qu’on ne le croit, même si notre objectif n’était pas haut. Vous pouvez vous blâmer, accuser le coup, vous remettre en cause. c’est une réaction normale, c’est humain. Mais il faut vite se mettre un coup de pied au fesse. Et la vie d’un livre ne se limite pas à sa sortie. Il faut l’accompagner au fil des années, et user d’astuces pour le faire découvrir. Pensez aux chroniques, aux publicités, aux promos éclair. Et si quand bien même il ne devient pas un bestseller… et alors ?
Non, ce n’est pas forcément sa qualité qui est pointée du doigt, et peut-être bien que la couverture, le résumé, le contenu, tout est au top, que même les lecteurs l’encensent. Parfois, pour des facteurs qu’on ne maîtrise pas, un livre cartonne, parfois, le même fait un flop. Le moment de la sortie, les attentes du public à un instant-T, le fait de se noyer dans une masse de sorties… On trouverait des dizaines d’explications. On ne contrôle jamais TOUT. Faites de votre mieux pour redresser la barre, donner un second souffle à votre livre. Surtout, arrêtez de vous torturer, soufflez, et profitez des quelques retours de lecteurs; réapprenez l’essentiel : le plaisir d’avoir partaé une histoire, un peu de vous aussi.
On n’écrit pas dans le but de faire un bestseller. On écrit par envie de transmettre quelque chose, par plaisir. Si le succès est au rendez-vous, c’est un plus. Sinon, qu’importe. Mieux vaut s’inscrire dans la durée que dans l’instant.

10/ Humble

Nous en venons donc tout naturellement à cette dernière qualité que nous nous devons de préserver. L’humilité. Au delà des mots posés sur le papier, je pense que beaucoup d’auteurs aiment découvrir la personne qui se cache derrière un livre. Prenez du temps pour vos lecteurs, allez à leur rencontre, que ce soit lors de salons ou pourquoi pas d’événement créés par vos soins.

Restez vous-mêmes, choyez vos valeurs et ne laissez pas l’envie de bien faire atténuer ce qui fait que vous êtes unique. Cultivez votre ouverture aux autres et apprenez de chacune de vos erreurs.

En tant qu’auteurs, et plus encore en tant qu’indés (pour la simple raison que nous sommes entièrement responsables de nos réussites comme de nos échecs), la remise en question est un passage régulier nécessaire afin de nous améliorer, de progresser sur le long chemin qui nous attend. La quête est complexe mais belle, si tant est que l’on s’octroie du temps pour en savourer chaque petit plaisir.

Ceci n’est qu’une liste non exhaustive rassemblant, à mon avis, des points essentiels qui doivent encadrer le parcours d’un auteur. Bien évidemment, aucun de nous n’est parfait, et aucun ne regroupe TOUS ces points forts au même instant. Cependant, il est parfois bon de se les rappeler afin de revenir à des bases plus saines et plus efficaces. On fait tous de notre mieux, mais il est clair qu’en tant qu’indépendants, chaque décision impacte sur l’ensemble de notre activité puisque nous sommes seuls gérants à bord. Il vaut mieux donc songer à tous ces aspects avant de se lancer.

Vous vous reconnaissez dans cet article ? Sans doute être vous auteur ou en avez-vous l’âme. L’indépendance vous appelle? Alors pesez le pour et le contre, et surtout, restez-vous-même !

À bientôt,

Blandine P. Martin.

Se professionnaliser : une nécessité !

Afin de redorer les lettres de l’indépendance parfois mises à mal par ses détracteurs, quels qu’ils soient, il est indispensable, à mon sens, de se professionnaliser.

Oui, l’accès à l’autoédition est facile, tout le monde peut publier un texte via Amazon en 3 clics. C’est pourquoi il est primordial de se montrer rigoureux quant au contenu que l’on édite. Il faut assurer un certain niveau de sérieux si l’on souhaite que l’édition indépendante soit considérée au même titre que l’édition traditionnelle. C’est un devoir qui nous revient, en tant qu’auteurs indépendants.

Mais alors, quelles sont les solutions qui se proposent à nous ? À quel prix ?

L’heure d’un petit récapitulatif a sonné !

1/ Les corrections

Voici LE point qu’il ne faudrait jamais négliger dans un récit. Que penseriez-vous d’un roman fraîchement acheté comportant plusieurs fautes à chaque page ? Des corrections méticuleuses sont essentielles pour le bon déroulement de votre sortie. Être naturellement doué en orthographe et/ou en grammaire ne suffit que rarement. Il est aisé de déceler les fautes dans le texte d’un autre, mais beaucoup plus complexe de les pointer du doigt dans les nôtres. Pourquoi donc ? Parce que notre cerveau connait déjà l’histoire, il connait notre phrasé, et s’amuse à survoler les lignes au lieu de les analyser. Une lettre manquante ? Une faute de frappe ? Cela passe parfois inaperçu pour votre matière grise passée en mode pilotage automatique. Un ou plusieurs regards extérieurs sont très souvent nécessaires. Plusieurs possibilités s’offrent alors à nous.

• Vous pouvez dans un premier temps faire appel à des bêtas lectrices et des contacts autour de vous étant en mesure de vous corriger. L’avantage ? Cela ne vous coûtera rien, et il faut bien l’avouer, lorsqu’on se lance, on ne dispose pas souvent d’un budget pour les corrections. L’inconvénient ? Selon les capacités des personnes qui se proposent de vous aider bénévolement, les résultats pourront s’avérer très aléatoires.

• Lorsque les ventes de vos romans vous permettent enfin d’investir un petit peu plus, ou bien si votre budget de départ vous le permet, vous pouvez contacter des correcteurs professionnels.Il est essentiel de demander plusieurs devis et de se renseigner sur la qualité du travail des personnes visées, car si l’on trouve des correcteurs pour toutes les bourses, on trouve également des correcteurs de tous niveaux. J’ai moi-même déjà eux la regrettable impression d’avoir rémunérer un correcteur qui au final avait créé plus de fautes qu’il n’en avait corrigées, n’en déplaise à son CV… Cela vous laisse un goût bien amer. La meilleure méthode réside probablement dans le fait d’interroger d’autres auteurs autour de vous. Le bouche-à-oreille est un excellent moyen pour s’assurer du sérieux d’un correcteur. Côté prix : pour un roman, on peut vous proposer entre 50 et 800 € ! La fourchette est large ! D’où l’intérêt de contacter plusieurs personnes ! Le prix le plus bas n’est pas toujours la solution la plus qualitative et vice-versa.

• Enfin, il est possible d’investir dans un logiciel de correction professionnel. Pour ma part, je ne trouve pas que cela soit suffisant. Certes, l’œil robotisé détecte beaucoup de choses, selon les réglages que l’on a préconisés en amont, mais il se trompe parfois. En revanche, j’aime utiliser un logiciel en complément de ma première phase de correction, ou même comme étape finale du processus. J’utilise Antidote, mais d’autres préfèreront Le Robert ou Bon Patron.

Dans mon cas, je fais un mix de ces trois solutions. Des bêtas lectrices m’accompagnent au fil de l’écriture, mais je fais plus appels à elles pour le fond de l’histoire que pour la forme. Ensuite, je combine un correcteur professionnel et un passage de logiciel. Lors de ma première parution en tant qu’indé, je ne pouvais pas rémunérer quelqu’un et j’ai donc commencé avec l’aide de bénévoles et du logiciel. Ce n’est que plus tard, quand mes ventes m’ont permis de revoir cela que j’ai commencé à faire appel à une correctrice, et que je lui ai demandé de reprendre mes premiers romans.

Il en va de même pour la mise en page. Soignez-la ! Offrez à vos lecteur des ebooks bien étudiés, des brochés joliment présentés. Cela fait une sacrée différence ! Il faut tenter de se mettre dans la peau du lecteur. Qu’aimeriez-vous trouver dans un livre ? Peaufinez vos “mots de fin”, vos “bonus” s’il y en a. Ce sont autant de petits cadeaux dont se souviendront les lecteurs.

2/ La Couverture

Lorsqu’on regarde les sondages concernant l’importance de la couverture sur les décisions d’achat, on comprends à quel point il est vital pour votre roman d’arborer une apparence en accord avec son univers, son époque, et qui peut sait attirer l’œil au milieu de toutes ces sorties ! Là encore, nous avons le choix entre plusieurs possibilités :

• Faire une couverture soi-même, si tant est que l’on se débrouille bien en graphisme. Pour ma part, j’étais infographiste freelance un temps et Photoshop est mon meilleur allié depuis 15 ans, donc je me charge seule de mes couvertures. L’avantage ? Le porte-monnaie sourit. L’inconvénient : cela prend du temps, et il faut être sûr de réaliser quelque chose de professionnel. Les avis de personnes extérieures sont bienvenus pour le vérifier. Et pourquoi pas celui de vos lecteurs ? Ce peut être une alternative sympathique si vous hésitez entre deux couvertures et cela leur permettra de s’impliquer davantage dans ce projet.

• Faire appel à un graphiste. Un rendu professionnel garanti, une efficacité assurée, mais à quel prix ? Une couverture peut vous coûter entre 50 et 300 € en moyenne, selon que vous vous adressiez à un graphiste ou à un illustrateur.

Pour des idées de bases de données d’images payantes et gratuites, je vous invite à aller faire un tour du côté de la rubrique “Ressources” du site, directement depuis le menu en haut. Elles sera régulièrement complétée.

3/ La polyvalence

Vous tenez à être pris au sérieux comme le sont de manière plus récurrente les éditeurs et auteurs ayant choisi l’édition traditionnelle ? Il n’en tient qu’à vous. Être auteur est un métier. Vous êtes professionnel, agissez comme tel. Surveillez les évolutions du monde littéraire, restez à l’affut des nouveautés, des offres de formation qui pourraient vous convenir, faites vous un plaisir d’apprendre de nouvelles choses, perfectionnez vous dans les domaines qui sont à ce jour vos faiblesses, et lancez-vous des défis !

Vous êtes seuls à la barre, ce qui implique que chaque jour est fait d’apprentissage et de découvertes. C’est parfois effrayant mais tellement grisant ! La polyvalence d’un auteur indépendant, c’est ce qui le définit.

4/ Distribution or not ?

Si vous tenez à ce que vos romans brochés soient disponibles partout en librairie sur commande, vous pouvez choisir de passer par une plateforme payante qui distribuera votre livre à la demande. Plusieurs le font, parmi eux Bookelis, Iggybook, BOD, Lulu, etc. (ils se chargent aussi de la distribution numérique). Libre à chacun d’aller consulter les caractéristiques de ces derniers.

À ce stade, je n’ai pas trouvé mon bonheur après un bref essai chez Iggybook, et me contente donc d’Amazon et de la boutique de mon site internet. Je me suis néanmoins inscrite au registre Dilicom via Cyberscribe (il faut être une entreprise enregistrée) qui est une base de donnée accessible par tous les libraires. Je reçois donc régulièrement des commandes de la part de certains d’entre eux, et me charge moi-même de es expéditions.

Pour la partie numérique, il y a deux écoles. Les amateurs de KDP select, comprenez l’exclusivité Amazon, qui voient leur chiffres d’affaires croître via le système d’abonnement de lectures auxquels leur livres sont soumis et le classement dans le TOP Kindle favorisés par ce système. Beaucoup semblent y trouver leur compte.

Pour ma part, j’ai réalisé avec ma saga Wild Crows que mon lectorat s’était bien élargi au delà d’Amazon ces dernières années. Il serait donc compliqué de me résoudre à l’exclusivité du géant et d’annoncer à mes lecteurs que désormais mes romans ne seraient plus accessibles que sur cette plateforme. Chaque cas est particulier. Dans le mien, Amazon représentait dès le début de la saga 60% de mes ventes, iBooks, Google Play et kobo se partageant le reste. Pour avoir testé Kdp select, je m’y retrouve bien mieux en multipliant les points de vente qu’en me consacrant à un seul revendeur, justement car mes lecteurs sont éparpillés. J’ai donc pris la décision de tenter la diffusion numérique via Immateriel, ce qui m’assure de la présence des chaque tome de ma saga chez tous les libraires numériques. Immatériel se sert à hauteur de 10% sur mes gains, ( les revendeurs à 30%) ce qui me laisse 60% des ventes. Je me découvre des lecteurs assez nombreux chez Leclerc ou Bookeen et n’y perds donc pas de CA. Je peux programmer à l’avance des promotions sur des dates définies, (choses impossibles en direct avec Amazon) et eux peuvent également me proposer des opération promotionnelles organisées par les revendeurs.

Cette expérience est très enrichissante. À l’avenir, je pense alterner les deux, en fonction des sorties, des romans concernés. Le tout est de trouver la méthode qui vous convient, car on ne le dit jamais assez, mais chaque parcours est différent.

En bref

Se professionnaliser au quotidien n’est pas une option si vous tenez à ce que l’on prenne au sérieux les auteurs indépendants. Il nous faut redoubler d’effort pour produire du contenu à la hauteur des attentes lecteurs et ne surtout pas se cacher derrière un “désolée, je fais tout seul, donc tant pis si ce n’est pas top”. Dès lors que l’on choisit de devenir indépendant, c’est à nous d’assumer pleinement ce qu’implique cette décision : il nous faut persévérer et repousser nos limites. Quoi de plus gratifiant que des retours positifs de la part de vos lecteurs quant au sérieux de votre travail ?  En prime, vous aurez la fierté d’avoir cravaché dur pour ce rendu final. En cas d’échec, comme en cas de réussite, vous ne le devrez qu’à vous-même. Alors autant faire en sorte de donner un maximum, non ?

L’indépendance est un beau voyage, qui demande des sacrifices, du temps, de l’énergie, mais qui parsème notre quotidien d’auteur de richesses d’enseignements et de petits bonheurs. Bonne route !

auto-édition

Pourquoi j’ai choisi l’auto-édition !

Qu’on se le dise, l’édition indépendante le vent en poupe, et ce n’est pas prêt de s’arrêter.

Celle que l’on regardait du coin de l’œil il y a encore quelques années devient petit à petit un nouveau mode d’édition, qui n’a rien à envier à son grand frère plus “classique”.

S’il fut un temps, où la nouveauté de son concept effrayait, générant quelques réticences, il paraît évident que la roue tourne doucement, au fil des parutions indépendantes qui se frayent leur chemin entre les mains des lecteurs, au même rang que les parutions d’éditeurs reconnus.

Mais alors, pourquoi tant d’auteurs se tournent-ils vers l’édition indépendante ? Qu’est-ce qui motive réellement leur choix ?

Il est temps de faire taire les trop nombreuses affirmations mensongères, place aux vérités.

1. Un choix réfléchi

Au diable les portrait d’indés perçus comme des auteurs non reconnus par les gros éditeurs, choisissant ce type d’édition par dépit, à défaut de mieux !

Il faut savoir que la majeure partie des auteurs ayant choisi cette voie, l’ont fait par choix. Un choix mûrement pensé, réfléchi, un choix qui correspondait tout simplement mieux à leur vision de l’écriture, et de l’ensemble d’aspects qui découlent de leur activité.

De plus, un nouveau profil d’auteur, dont je fais partie (le temps de voir mes contrats en cours devenir caduques et de pouvoir me concentrer à 100% à l’indépendance), émerge du décor cartonné de l’édition : ceux que l’on appelle les hybrides. “Kézaco ?” me direz-vous ? Ce sont les auteurs, qui, bien qu’édités au sein d’une maison traditionnelle, ont émis le souhait de s’aventurer, pour une partie de leurs titres, sur les chemins de l’indépendance. Les raisons sont diverses, et appartiennent à chacun, sans doute largement orientées par le vécu qui précède ce choix.
Bon nombre d’entre eux ont même refusé les propositions de grands éditeurs, préférence de loin leur statut d’indépendant.

Donc, non, l’autoédition n’est pas automatiquement un tremplin pour l’édition classique, car pas mal d’auteurs souhaitent réellement sortir de ce système, et non pas y entrer ! ?
De la même manière, au diable le tissu de mensonges qui implique que les indés ne sont qu’un regroupement d’auteurs dont les éditeurs n’ont pas voulu. La tendance s’inverse, messieurs dames ! Les indés sont de plus en plus souvent des auteurs ne voulant plus de ces éditeurs !

Pour ma part, l’envie de me jeter à l’eau ne ne s’est pas forgée en un seul jour, mais progressivement, après un cumul d’expériences au sein de petites et grosses maisons d’édition, alors que je constatais, sortie après sortie qu’il me manquait clairement quelque chose pour m’épanouir complètement en tant qu’auteur, un je ne sais quoi emprunt de liberté, et la faculté de pouvoir prendre toutes les décisions relatives aux intrigues qui naissaient sous mes doigts. Trop de déceptions, d’erreurs, de manque de professionnalisme, ou parfois même de relations humaines, tout simplement, ont eu raison de ma patience.

Mon parcours au sein des diverses maisons m’a permis d’appréhender l’univers éditorial et de m’enrichir de bagages solides pour mieux appréhender la suite. Les bonnes expériences, comme les mauvaises, m’ont endurcie face aux aléas et autres côtés sombres de ce monde un peu à part. Je ne regrette en rien cette part de mon parcours, dans le sens où je n’aurais sans doute pas eu les épaules assez carrées pour me lancer tête baissée en tant qu’indépendante dès le début. Certains l’on fait, et s’en sont admirablement sortis, petit clin d’œil à Ysaline Feafaol, qui a construit son univers sans ne jamais avoir émis le besoin d’en passer par le circuit habituel des éditeurs.
Pour ma part, ces premières années m’auront apporté un regard nouveau sur l’édition, mais aussi sur l’envers du décor, l’opinion des lecteurs, les attentes de chacun, et j’en sors grandie, n’en déplaise à certains détracteurs. Et c’est désormais sereinement que mon statut d’hybride, costume enfilé dès la sortie de Sons of Alba en février 2016 ( mon premier roman autoédité), tendra à devenir un statut d’autrice indépendante à compter de ce jour, dès lors que mes contrats en cours se termineront. Ce qui signifie, en d’autres termes, que toutes mes prochaines sorties seront autoéditées.

2. Une plume libérée

Premier facteur de motivation, et pas des moindres, depuis longtemps, j’éprouve le besoin d’écrire “autre chose”. “Autre chose” que ce qu’on lit partout, tout le temps. Autre chose” que ce que fait déjà le voisin. Mais écrire une histoire qui sort des clous, ce n’est pas forcément de l’avis d’un éditeur. C’est une prise de risque certaine, elle peut-être sacrément casse-gueule et à moins d’être un de ces auteurs qui vendent des livres avant même de les écrire, personne ne vous suivra sur ce terrain dans le milieu professionnel. Casser les codes, arpenter des terrains encore vierges et donc, sans la moindre idée des retours qui pourraient en découler, voilà qui effraie trop pour que l’on vous l’autorise. Ou bien alors, ce sera un petit oui, barricadé de barrières dressées pour que l’idée générale colle avec les attentes en vogue côté lecteurs. Business oblige, chez un éditeur, votre roman est un produit avant autre chose.
L’écriture étant une passion, j’ai besoin d’écrire les choses que j’aime, de la manière dont je les imagine, au risque de ne pas plaire; en toute honnêteté, lors de la phase d’écriture, c’est le dernier de mes soucis. J’écris par amour, par besoin, pour écouler ces idées qui germent dans ma tête durant des semaines, des mois, avant de prendre la forme de mots. Devoir arrondir les angles d’une histoire au sein de laquelle on a mis tout son cœur, comme s’il s’agissait d’un arbuste à tailler… autant le dire, ça vous zappe le moral.

Alors, quand j’ai découvert, après la sortie du 1er tome de Wild Crows, à quel point le fait de sortir “Enfin” des sentiers battus dans vos lectures vous plaît, je ne peux que m’en réjouir et cela confirme mes intentions : l’indépendance me permet de faire cette “autre chose” auquel je croie tellement. Finis les personnages trop lissés, parce qu’ils se doivent d’être jeunes, beaux et musclés; terminées les histoires d’amour régies par des codes déjà trop vus. Place à la liberté ! Une liberté sans limites, avec comme anges gardiens, mes adorables bêta-lectrices, qui sont toujours à l’écoute et disponible pour me mettre un “holà” lorsque mes idées s’importent trop vite ou trop loin. Mais en aucun cas on ne me demande de changer mon histoire, celle que j’ai pensée, que j’ai aimée, et que je veux vous faire découvrir. Je n’ai pas de deadlines insurmontables à tenir ni de pression inutile. Je me concentre sur ce que j’aime faire, et je le fais à ma manière. Et si c’était ça, le bonheur absolu d’un écrivain ?

3. Une délicieuse polyvalence

Quand on pense autoédition, on oublie bien souvent d’imaginer l’ampleur du travail qui se cache derrière. Il ne suffit pas d’écrire, mais de changer de casquette à chaque étape de l’édition de vos romans, et souvent, de faire appel a des personnes qualifiées autour de soi. On trébuche, quelques fois, puis on apprend de ses erreurs, pour mieux remonter en selle. Chaque chute est aussi riche d’enseignements que les petites victoires grappillées au fil des sorties. C’est enivrant, passionnant, peut-être autant que l’écriture. Vous devenez le chef d’orchestre de tout le processus, de la création du livre à sa sortie, et même après cela. Vous décidez de tout, du travail éditorial, des corrections, de la mise en page, des moyens de diffusion, de promotion, etc. On apprend sur le tas, et on savoure chaque petit moment. Nul n’est infaillible, alors je ne peux que conseiller de bien s’entourer, de faire appel aux bonnes âmes armées d’expérience et de compétences dont vous êtes dépourvu(e) pour mener à bien ce projet qui sera le reflet de votre travail,de  votre personnalité, de vous-même en tant qu’auteur, mais aussi en tant qu’individu.

Ainsi, en tant que passionnée de graphisme depuis plus de 15 ans, c’est un pur bonheur pour moi de pouvoir déterminer et fabriquer mes propres couvertures; devoir me contenter d’une couverture que l’on me propose par défaut dans le circuit classique, je l’ai vécu, et c’est un sentiment d’impuissance terrible. Quelle frustration que de devoir promouvoir son livre chéri avec une image qui ne lui correspond pas où nous déplaît !
En autoédition, vous pouvez choisir de représenter votre histoire à votre guise, en faisant appel à un illustrateur, ou un infographiste,  ou en la réalisant vous-même pour les plus adroits.
Le web regorge de doigts de fée pour ça, je pense notamment à Karen Noléane, Erica Petit, Tiph’s, Nuance Web. (N’hésitez pas à ajouter d’autres contacts en commentaires et je les ajouterais ici).

De même, pour l’avoir vécu, j’ai vu paraître certains de mes romans avec des coquilles et des mises en page désastreuses en dépit d’un travail éditorial auquel j’avais eu une confiance aveugle. Désormais, je maîtrise cet aspect sur mes sorties, et ne manque pas de faire appel à des professionnels pour m’y accompagner. Idem, de nombreux correcteurs consciencieux et professionnels sont là pour vous aider, il y en a pour tous les budgets, tout dépend des attentes de chacun.
Parmi eux, je pense notamment à Oriane Quillqueen, Ma porte plume.
N’hésitez pas à vous faire connaître ou à proposer d’autres correcteurs en commentaires, je les ajouterai.

Enfin, on imagine à tort que l’autoédition se résume à Amazon… ERREUR ! Grâce à de nombreux moyens mis en place de nos jours pour aider et accompagner les auteurs indépendants en plein développement, il est désormais possible d’être auto édité et aussi bien diffusé que bon nombre d’éditeurs, en numérique, mais aussi en broché ! Il existe plusieurs prestataires qui ainsi, peuvent vous aider, chers auteurs, à diffuser vos romans.

Si vous souhaitez élargir votre lectorat hors Amazon, il est tout a fait possible de vendre en direct sur Google Play, iBooks, et kobo/Fnac en numérique.

En bref : vous dirigez le navire, et personne n’interfèrera avec ce que vous prévoyez pour votre “bébé” couvé si longtemps. Libre de savourer chaque étape, en accord avec vous-même.

4. La place de l’auteur

C’est bien connu, l’auteur traditionnel est généralement millionnaire.

Non. Comme le dit Theo James, je plaisante !

Pour ceux qui ne sont pas convaincus de la place injuste cédée à “ce bon vieil auteur” dans le schéma classique de l’édition, la preuve en image …

droit auteur répartition

« Le graphique ci-contre prend l’exemple d’un livre imprimé et vendu au prix de 20 euros. Il explique comment se répartissent ces 20 euros parmi les différents partenaires impliqués dans sa production et sa vente. Il s’agit là cependant d’une moyenne, tous livres confondus,  » certains éditeurs proposant des pourcentage bien plus faibles encore aux auteurs, allant jusqu’à 6% du prix de vente.

Image tirée de l’enquête Combien gagne un auteur, par les éditions Humanis.

Je vous invite également à lire cet article réalisé par Iggybook.

En résumé, celui sans qui l’histoire n’existe pas est le plus mal desservi quand il s’agit de rémunérer les compétences de chaque intervenant du processus d’édition classique.

Ainsi, pour un livre vendu 15 €, l’auteur ayant signé en maison, ne percevra qu’entre 0,60 € et 1,5 € par livre vendu. Pour le même livre, un auteur indépendant touchera entre 3 et 5 € par exemplaire broché vendu.

Si on prend le numérique : l’auteur touchera entre 10% et 20% de prix de vente en maison d’édition, contre 70% en indépendant via les revendeurs Kobo, Google et iBooks et 50% pour Google Play…

(Ces chiffres sont à considérer pour les indépendants qui passent en direct avec les plateformes, sans distributeur.)

*Toussote*

Il n’y aurait pas comme un grain de riz coincée dans la roue, là ? Voir tout un sac de riz ? Parce qu’à moins que ces chers autres intervenants n’aient l’idée de pondre un livre, je doute qu’ils soient si méritants… L’image de marcher sur la tête n’aura jamais été si bien illustrer.

Et l’autoédition, dans tout cela ? Quel rapport ?

Nous y voilà. Et je m’en vais vous parler en toute transparence, même si quelques quenottes vont grincer.
Un auteur indépendant ne voit pas son joli camembert départi d’un pourcentage pour l’éditeur. Et si l’on prend l’exemple d’un auteur qui diffuse ses livres via un prestataire pour le papier, la partie des ventes numériques n’est qu’à partager entre la plateforme de diffusion, et lui-même. (Qui bien entendu, doit ensuite déjà déduire pas mal de charges.)
Reste, bien entendu, des frais liés à l’a ouverture, les corrections.

Mais le calcul reste plus à son avantage, et si la promotion est bien gérée, alors le résultat sera bien plus intéressant.
Si l’écriture est une passion, quand elle devient un travail de plusieurs heures par jour, parvenir à en tirer quelques bénéfices est une superbe récompense. Peu d’auteurs peuvent vivre de leur amour pour la plume, mais quelques-uns y parviennent grâce aux opportunités que propose l’édition indépendante.
Pour ma part, je commence à atteindre ce stade cette année, après 14 sorties, dont 7 en auto-édition. Je garde mon travail en parallèle pour l’instant, (même si le rythme devient compliqué à gérer, je me dis que ce sera temporaire) car je le sais trop bien, une saga peut marcher, et la sortie suivante faire un bide, rien n’est jamais figé.

Il n’empêche. Les auteurs qui hurlent que c’est impossible sont donc sans doute désabusés, mais dans l’erreur.
Non, tout le monde n’en vit pas, mais ça ne reste pas moins possible, à force de travail et de persévérance.

5. Un investissement colossal

J’attire néanmoins votre attention sur un point : oui, l’indépendance peut vous correspondre si vous éprouver un besoin évident de liberté, sans peur du vide sous les pieds. MAIS, il vous faut malgré tout prendre conscience de ce que cela implique en termes de travail supplémentaire. On ne crée pas un livre en un claquement de doigts. Aucun de nous n’est expert dans tous les domaines. Et il faut se planter un certain nombre de fois pour s’armer de ressources et de réflexes plus entraînés les fois suivantes.

Quand vous passiez des heures à relire votre manuscrit, et quelques autres à relire les corrections que l’on vous proposait, ce n’était qu’un bref aperçu de l’ampleur du travail éditorial qu’il vous faudra prévoir si vous tentez le coup sur la route de l’indépendance !

Ainsi, à ces heures, ces jours passés sur la préparation en amont d’un roman, ces semaines ou mois d’écriture, vous ajouterez désormais au moins autant de temps pour une relecture, des corrections, voir un second jet, puis sur la mise en page, numérique et brochée, sur l’élaboration d’une couverture, d’un plan de communication, la réflexion en amont, pendant, et après la sortie, sur vos méthodes de promotion, de diffusion, sur le suivi de partenariats et autres services presse, la mise en place de concours, la participation aux salon, la gestion des stocks…

Vous l’aurez compris, si l’indépendance peut devenir une aventure passionnante, elle n’en reste pas moins un investissement colossal, sur une longue durée; autant s’y préparer et bien réfléchir à tout ce que cela implique avant de vous lancer.

Et si malgré tout, votre envie de quitter les voies classiques de l’édition se fait trop pressante, alors bienvenue sur les sentiers de la liberté !

Je vous conseille plutôt deux fois qu’une le livre très complet de Nathalie Bagadey : Autoédition, à vous de jouer !  Tout y est expliqué très clairement, étape par étape. Il m’a été très utile dans mes premiers pas. Son site et également une mine d’or pour ce qui est des informations liées à l’édition indépendante !
Dans la même veine, le site de Jaques Vandroux est riche d’enseignements.

6. Gare aux crocs pointus

Wait, wait, wait…

J’oubliais quelque chose. LE point qu’il ne fallait pas omettre !
Bienvenue dans la jungle des Tarzans de l’édition, mais soyez prévenus ! Bon nombre de personnes, bien intentionnées ou non, observeront un changement évident dans leur manière de vous aborder. Non pas parce qu’il vous restera un bout de liane dans les cheveux, mais parce que selon le sacro-saints des saints de tous les saints (oui, tant que ça !), l’autoédition, non, mais ça ne va pas ? Eh oui ! Ne l’oublions pas, les traditions ont les dents longues en France. Et sous prétexte que quelque chose est établi depuis des lustres, il est de bon ton de ne point le changer.

Comme c’est dommage ! Quelque chose me dit que si vous venez de lire cet article, les règles de bienséances et les sourires pleins de paillettes ne vous atteignent pas vraiment. Vous m’en voyez ravie : derrière les strass et les rictus de circonstances, les coulisses sont parfois bien laids, et mieux vaut s’en tenir écartés ! De toute manière, les détracteurs de l’autoédition, sincères ou non dans leurs idéaux, se chargeront bien vite de vous interroger quant à ce choix un brin atypique. Et vous verrez, quelle saveur délicieuse de leur servir sur un plateau d’acier des motifs qu’ils n’avaient pas même imaginés dans leur manière de suivre le mouvement sans se poser de question.

L’autoédition se propage, et comme partout, on trouve du bon, du mauvais, de l’excellent aussi. Au diable les aigris !

Place au bonheur d’une liberté assumée !

N’en déplaise à ceux qui tirent à vue par… par quoi, déjà ? Ah, oui, par jalousie ou méconnaissance ! ☺

En bref

Il y a ce petit quelque chose de rock’n’roll dans l’indépendance, ce besoin de lever le majeur face à l’industrie du livre qui ne correspond plus forcément aux attentes de ses auteurs, voire parfois même, de ses lecteurs. Un cri du cœur qui livre un ras-le-bol quant à ces livres qui se ressemblent, ces histoires aseptisées et ces cases dans lesquelles il faut se contorsionner. Il semblerait que la voie de l’indépendance devienne une option de choix pour beaucoup d’auteurs, usés par un système qui les dessert si mal et qui priorise les chiffres sur le relationnel, y compris envers les lecteurs.

La mauvaise image d’autrefois tend à disparaître. Oui, publier un livre peut se faire en un claquement de doigt, mais à l’heure où les gros éditeurs enchaînent des sorties à un rythme fous, et dont le contenu laisse de plus en plus souvent à désirer, il s’avère bien faible et désuet cet argument propre aux opposants de l’autoédition.

La tendance s’accroît, et de plus en plus d’auteurs se tournent vers elle. Dans cette même mouvance, de plus en plus de possibilités et de services sont proposés pour accompagner ce nouveau modèle d’édition.

L’offre des indépendants tend à devenir aussi complète que l’offre des éditeurs, ce qui n’est pas toujours au goût des principaux intéressés.

Alors, toujours avec ce sourire un poil effronté, je me délecte de cette belle avancée et savoure chaque nouvelle journée en tant qu’auteur indépendant.

Et vous, chers lecteurs, lisez-vous beaucoup d’auteurs indés ?
Amis auteurs, comment vous situez-vous par rapport à l’édition indépendante ?