June mène une vie à deux cents à l’heure dans le New-York des affaires.

Caleb milite pour assurer la survie du patrimoine amérindien.

Tout les oppose et pourtant…

Pour obtenir le poste qu’elle convoite, June accepte de relever un défi de taille : assurer l’image de son entreprise au fin fond du Michigan.
Mais dès son arrivée, rien ne se passe comme prévu, sans compter que le décor du Ontara Creek ranch est bien trop éloigné de son cadre de vie habituel.

Caleb a grandi sur ces terres et consacre sa vie aux siens, à ses racines. La nature qui l’entoure est son équilibre. Alors, voir débarquer dans son ranch une perturbatrice aux idées préconçues ne l’enchante guère.

Et si ce qu’ils ont à offrir peut soigner les maux de l’autre ?

L’amour ne connaît pas de logique, encore moins lorsque la nature décide de lier deux âmes esseulées.  Leurs différences peuvent devenir leurs forces, à condition de ne pas laisser leurs secrets les détruire.


Romance contemporaine / Roman feel good

Il est pour le moment disponible en broché et en numérique sur les plateformes ci-dessous !

Bientôt en librairie aussi !


Extrait

« — C’est… très beau ici, commenté-je pour changer de sujet.

— En effet. Je ne connais pas de pareils endroits.

— Vous avez voyagé ?

— Assez, oui.

— Vous avez déjà visité New-York ?

— Oh, que oui ! Mais ces grandes villes, si elles sont très distrayantes pour quelques jours, ne sont pas faites pour quelqu’un comme moi.

— Qu’est-ce que c’est, « quelqu’un comme vous » ?

— Mon cœur est ici. Sans nature, je ne vis plus.

Des mots si simples et pourtant si forts prononcés par sa bouche. La conviction avec laquelle il me les souffle me perturbe, comme s’ils remettaient en question mes propres choix de vie. Nous sommes si différents… Mon parfait opposé se tient en face de moi.

— En revanche, pour « quelqu’un comme vous », ce doit être parfait, ajoute-t-il, songeur.

Je bute sur sa conclusion.

— Vous ne savez rien de moi, le stoppé-je.

— Pas dans les faits, c’est vrai, cependant, je suis plutôt doué quand il s’agit de percer à jour la personnalité des gens.

— Vous m’en direz tant !

Ma remarque le fit rire. Décidément, je suis un divertissement pour lui. Son orgueil en revanche, n’en est pas un pour moi.

— Nous avons tous des capacités particulières, la mienne, c’est de cerner ce qui se cache derrière le masque des gens.

— Comme vous semblez pouvoir comprendre vos chevaux ?

— En partie, oui.

— Eh bien, allez-y, que pensez-vous savoir de moi ?

Je le mets au défi, après tout, c’est trop tentant. J’ai le sentiment que cet homme, comme la plupart des êtres sur Terre, se fourvoie en aprioris infondés. Parce que je ne viens pas de son monde, il doit sans doute me trouver insipide et superficielle. Lancez les paris ! 

Caleb se tourne un peu plus vers moi en reposant son mug vide sur la table. Il plonge son regard couleur corbeau dans le mien, comme s’il pouvait lire dans mon âme d’un simple coup d’œil. Il me déstabilise, mais je tiens bon, m’accrochant au semblant de fierté qui a refait surface depuis sa dernière boutade.

— Vous êtes une jeune femme dynamique, qui consacre une grande partie de sa journée à son travail dans le but de faire carrière. Votre vie ressemble plus à une course qu’autre chose : vous êtes constamment entre deux rendez-vous, deux obligations. Le soir, vous rentrez épuisée et profitez de la présence de votre « amie » pour décompresser en sortant. Votre vie sociale est riche de connaissances, mais pauvre de véritables attaches. Votre métier vous apporte une sécurité financière mais ne vous convient que par défaut. Votre petit ami travaille dans une start-up New-Yorkaise en plein essor et vous prévoyez peut-être un jour de vous associer pour vous lancer à votre compte. Ce séjour vous donne des impressions de vacances, parce qu’entre une vie nocturne animée et des journées harassantes, vous avez tout oublié, jusqu’à ce qu’il faut faire pour respirer. Et respirer, c’est vivre.

Fin du monologue. Le silence règne en maître et je ne sais pas si je dois le détester pour son ton infantilisant, le gifler pour sa condescendance, ou admettre certaines de ces vérités, même si dans les détails, il se plante sur pas mal de points. Trop pour applaudir son pseudo don. »