« Romance & Préjugés » pour Monbesteller.com 22/07/2015
« Romance et préjugés »
La romance n’est pas une affaire de mode
Ou bien alors, Jane Austen en personne était une avant-gardiste sans conteste ! La romance à parcouru les siècles, unissant tour à tour une esclave et son maître, deux amants perdus du XIXème siècle, Des demis frères et soeurs incestueux ou encore deux ennemis jurés. L’amour et ses nuances n’ont pas d’âge, ni d’époque, c’est universel, et au fond c’est probablement ce qui agace. Avouer que l’on a aimé une romance, c’est admettre à demi-mots une part de sensibilité en nous.
La romance est niaise si nous considérons notre vie comme niaise
La romance n’est pas qu’une lecture pour adolescent. Ce n’est pas la réalité du genre. Les véritables romances, celles qui prennent aux tripes, celles qui nous touchent profondément et nous chamboulent sans mièvreries, ce sont celles où tout oppose nos protagonistes, qui créent le débat qu’il s’agisse de la morale, des codes de bienséance, de la politique, ou bien des idéaux et principes personnels.
Beaucoup de romances connaissent, mettent en scène la tragédie, la fatalité, la souffrance. Et c’est bien cela qui fait leur force. Enfin, non, les romances ne finissent pas toujours bien ! Trouvez-vous par exemple la fin de Roméo et Juliette heureuse ? Qualifieriez-vous les différents récits concernant le comte Dracula de « happy-ending » ?
La romance, c’est aussi une démarche d’écriture spontanée.
Si vous êtes auteur, écrivez-vous pour le plaisir, selon vos propres envies, ou bien dans l’unique but de vendre ? Une majeure partie, je l’espère, posent leur mots sur feuille par amour de l’écriture, tout comme moi. Je doute fort que lorsque les auteurs les plus plébiscités aujourd’hui dans les médias, aient écrits dans un autre but au départ. Certes, un large public aujourd’hui semble chercher des histoires à l’eau de rose, sans doute pour s’évader d’un quotidien trop compliqué. Les gros bonnets du milieu sautent sur l’occasion pour surfer sur la vague, qui les en blâmera ? Chaque lecteur est libre de choisir ses lectures, et d’estimer si oui ou non, telle œuvre relève d’un véritable travail, d’une charmante plume ou bien juste d’un coup de poker commercial. La romance n’est pas l’unique genre plébiscité non plus… les polars le sont tout autant, et la science-fiction grimpe en flèche ces dernières années.
La romance : c’est de l’amour associé à un univers
Chacun peut évidemment proposer sa propre vision de la romance. Mais c’est en revanche trop facile et trop naïf que de la cataloguer sans autre forme de procès comme beaucoup se plaisent à le faire. Comme pour beaucoup de domaines, l’amalgame est infondé, diffamatoire et soulève une certaine étroitesse d’esprit dans notre façon de penser. J’assimile personnellement cela à un préjugé, ni plus ni moins. Concernant ma propre vision de la romance, en ayant écrit plusieurs à ce jour, je la définirais comme un genre où l’amour doit être présent, mais où il ne peut se suffire à lui-même. À chacun de lui associer un univers, des péripéties, des difficultés, qui donnent du relief aux personnages concernés et nous permettent de nous identifier à eux. Plus la quête s’avère complexe, plus on se passionne pour les sentiments. Chacun est libre aussi d’opter pour l’une des centaines de facettes et de nuances que l’amour nous offre. Il n’existe pas une façon d’aimer, mais des centaines. Chaque histoire peut alors devenir unique.
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